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Pour la bonne gestion du patrimoine culturel: Les jeunes outillés à Djenné !

Dans le but de Contribuer à la connaissance et à l’appropriation du patrimoine culturel sous toutes ses formes par les jeunes en vue de susciter en eux sa bonne gestion afin de lui en faire  un élément essentiel de cohésion sociale,  la Commission Nationale Malienne pour l’UNESCO, en collaboration avec la Direction nationale du Patrimoine Culturel et La Mission Culturelle de Djenné ont organisé un atelier. C’était du 13 au 15 Avril 2015 au Centre multimédia BGS de Djenné.

Musée bandiagara djenne tombouctou inauguration

Les jeunes venus de presque tout le Mali ont participé activement à cet atelier de 3 jours. Ainsi, il y avait les représentants de Gao, Tombouctou, Bandiagara, Mopti, Djenné, Ségou; Sikasso, Koulikoro, Kayes  et Kidal  ainsi que les chefs des Missions culturelles de Tombouctou, Bandiagara, Gao et Djenné.

Les attentes étaient grandes : Informer, former et sensibiliser les jeunes sur l’importance de la conservation et de la promotion du patrimoine culturel ; Permettre aux jeunes de connaitre les mesures de protection juridiques du patrimoine culturel ; Permettre aux jeunes de mieux connaitre le patrimoine culturel et de se l’approprier en vue d’initier des actions de conservation et de promotion ; Elaborer une stratégie de protection et de valorisation du patrimoine pour les jeunes et Susciter l’intégration du patrimoine culturel dans les programmes d’enseignement.

La cérémonie d’ouverture a été présidée par le maire de la commune urbaine de Djenné, Bamoye  Sory  Traoré, qui a vivement salué les participants avant de déclarer ouverte la séance.

Pour le chef de la mission culturelle de Djenné, Mahamane Djittèye, « Les jeunes sont des agents au sein de leurs communautés qui récréent et revitalisent leur patrimoine culturel. Ils exigent le respect des libertés et des droits fondamentaux, de meilleurs conditions de vie, la possibilité d’apprendre, de travailler et de s’engager ».  Poursuivant ses propos, M. Djittèye pense que pour mieux bénéficier du passé dans le présent et tendre vers un futur durable avec les jeunes, il faut assurer une solidarité intergénérationnelle. Pour cela, répondre aux questions suivantes :

Comment développer les compétences des jeunes dans l’éducation formelle et informelle pour la sauvegarde du patrimoine culturel ? Quelles actions publiques ou privées entreprendre pour assurer la participation des jeunes à la conservation du patrimoine ? Comment mettre le patrimoine au service de la diversité culturelle et pouvoir créer des emplois et des revenus pour un développement durable en faveur des jeunes ?

L’objectif étant l’identification de stratégies de conservation et de promotion du patrimoine culturel par les jeunes, l’atelier a permis de produire quelques suggestions comme solutions adéquats à la problématique de la jeunesse et patrimoine culturel qui concernent, entre autres,  les aspects liés au développement des compétences :

Le patrimoine peut être le support à de l’enseignement à tous les niveaux (Histoire, Géographie, Physique, etc.). Exemple : Comprendre pourquoi Djenné est située là, c’est-à-dire, pourquoi les anciens ont choisi de construire en terre, quelles caractéristiques elle a, et pourquoi ce phénomène résiste tant de nos jours. Il y a aussi la sensibilisation des jeunes, par la mise à leur portée des textes en matière de conservation et faire connaitre et apprécier les attributs qui sont liés à leur patrimoine ; Montrer également que la culture est un facteur mobilisant et mobilisateur ; et impliquer les jeunes dans les organes de décisions (donner aux jeunes l’opportunité d’exprimer leurs préoccupations à propos du patrimoine et de s’impliquer dans sa protection). Exemple : Le comité de gestion des villes anciennes de Djenné où sont représentés les jeunes.

Et la prise de conscience des jeunes est sans équivoque : Les jeunes se responsabilisent pour la conservation de  «  leur espace ». Exemple : Activité citoyenne sur la maison des jeunes (crépissage).

Les jeunes créent des cadres de concertation animés par des jeunes leadeurs, considérés comme émissaires auprès du jeune citoyen lambda.

Former des « urgentistes culturels  », un échantillon de jeunes très alertes et proactifs, capables d’initiatives devant les risques de catastrophe et de crise en relation avec le patrimoine.

A noter que les formateurs étaient nombreux et composés de : Klena Sanogo, Archéologue;  Modibo Cissé, Inspecteur du tourisme ; Moulaye  Coulibaly, Directeur national adjoint du patrimoine culturel; Moctar Bah, Directeur régional du tourisme de Mopti, Ali Daou de l’UNESCO et Harouna  Dembélé  de la Commission nationale malienne pour l’UNESCO.

 

Bacary Cissé

Source: Le Canard de la Venise

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