Afin de lui donner un nouveau souffle et dans le dessein bien compris d’une relance du secteur, un renforcement de la gouvernance du FAIC sera nécessaire et cela passera par un changement de paradigmes.
La 6è session ordinaire du Conseil d’administration du Fonds d’appui à l’industrie cinématographique (FAIC) s’est tenue vendredi 14 octobre 2022. Cette session intervient après celle tenue le 7 avril 2022 qui avait pris des résolutions, formulé des recommandations et adopté le programme d’activité et le budget pour l’exercice en cours.
Au cours dudit Conseil d’Administration, il s’agit pour les administrateurs d’évaluer ce qui a pu être fait, sept mois après, dans la mise en œuvre du programme d’activités et du budget.
Les travaux étaient dirigés par Hamane Demba Cissé, secrétaire général du département de la Culture, qui avait à ses côtés, le directeur général du FAIC, Bréhima Moussa Koné.
Dans son adresse, M. Cissé, dira que la 6è session se tient à un moment où le secteur de la culture, et particulièrement du cinéma paie le lourd tribut des effets foudroyants de la double crise sécuritaire et économique.
Les difficultés et résultats au cours du premier semestre ont eu une place de choix dans son discours. Pour lui, le premier semestre 2022 s’est écoulé, non sans difficultés, mais des résultats encourageants « ont été atteints grâce à votre clairvoyance, votre appui, votre accompagnement constants ».
Malgré ces difficultés, il s’est félicité que le FAIC, a pu réaliser quelques activités.
Au nombre de ces réalisations, a-t-il cité la tenue de la 5èm session du Conseil d’administration ordinaire; la rencontre entre le Premier ministre, et les acteurs du cinéma et de l’audiovisuel sur la problématique la mobilisation de la dotation initiale des six milliards ; l’organisation d’un atelier d’échange et de partage sur l’opérationnalisation du FAIC.
Le Secrétaire général a profité pour saluer et féliciter la direction générale et tout le personnel du FAIC « pour le travail accompli qui est certes non négligeable, mais force est de reconnaitre que de gros efforts restent encore à faire ». Il a également rendu un vibrant hommage aux acteurs du cinéma et de l’audiovisuel dont « le talent, le génie créateur et le courage continuent d’enrichir notre patrimoine culturel national, notre plus grande richesse ».
Il leur a renouvelé l’expression de « ses sentiments de fierté et d’infinie reconnaissance pour les efforts sans cesse déployés au prix d’énormes sacrifices, leur seule consolation reste leur amour du métier ».
Faire preuve de plus d’inventivité et d’esprit d’initiative
Cissé a souligné que les plus hautes autorités de notre pays sont particulièrement sensibles aux cinglantes difficultés de financement du cinéma et de l’audiovisuel et à cela il faut ajouter la marque d’attention du Président de la transition et du Premier ministre, à l’endroit de la communauté des cinéastes.
Et d’insister que « Face à ces défis, la direction générale ne doit pas demeurer dans une attente pieuse de la main providentielle. Elle doit faire preuve de plus d’inventivité et d’esprit d’initiative. Elle doit développer des plans d’affaires, des plans de financement et aller à la recherche de partenariat, développer des approches novatrices dans le but de renforcer les mécanismes de financement de la production ».
A l’en croire, le défi optimal consistera à relever l’industrie cinématographique de l’asthénie qui la frappe, afin de lui donner un nouveau souffle et dans le dessein bien compris d’une relance du secteur.
« A cet effet, un renforcement de la gouvernance du FAIC sera nécessaire et cela passera par un changement de paradigmes ».
Et de rassurer que le FAIC continuera à tout mettre en œuvre pour que la voix des cinéastes soit entendue « car notre objectif est de valoriser le cinéma malien, qui traverse une crise sans précédent et peine à trouver son chemin ».
Le représentant du Ministre de la Culture a rappelé que la mobilisation des ressources financières notamment la mobilisation de la dotation initiale des six milliards de FCA reste un défi à relever pour le FAIC dans la mise en action effective des missions à lui confiées.
A.S.
Source : Arc en Ciel