Un livre paru à la même époque où François Hollande, par la voix de toute la France et derrière l’opération Serval, a été accueilli comme le sauveur du Mali, pour devoir de mémoire et par une fraternité historique qui liait ces deux pays depuis lustres selon les tons des discours, et les bruits des tam-tam et des tambours. Un jour de grande déception pour ceux qui étaient avisés et sentant l’ampleur des dégâts liés à de telles interventions militaires.

Près d’une décennie d’installation avec un nombre incalculable de morts et de ruines dans un Mali ne maîtrisant même plus le nombre réel de ses populations, faute de recensements cohérents, archivés et actualisés, la même France change de position stratégique pour permettre l’entrée en jeu d’autres nations rivales par nécessité sous fond de propagande dont souffrent nos dirigeants et nos populations.

Un vaste programme sur le Sahel qui voit finalement l’implication et la présence de presque l’ensemble de toutes les puissances du monde pour une histoire de terrorisme vendue sur un plateau de désinformations et de manipulations appuyées depuis l’intérieur par des supposés leaders de toutes les couleurs, prêts à sauter le verrou de n’importe quel patrimoine pour se faire maintenir. Aujourd’hui, avec les dégâts et l’absence totale de contrôle, la même supposée lutte contre le terrorisme se fend au travers d’autres voies pour complexifier encore plus la guerre.

Nous hurlons quand nous accueillons même si nous n’avons pas compris. Nous hurlons également lorsque les choses nous dépassent comme la montée des terroristes.

Et enfin nous hurlons lorsque la manipulation d’une partie du même puzzle domine une partie du jeu, nous croyant déjà à une victoire certaine pour finalement hurler échec et destructions au compteur.

Nous payons pour des guerres qui ne nous concernent pas et nous nous entre-tuons pour les mêmes motifs ignorés et durant toutes ces longues périodes nos populations régressent en aptitudes face à la montée de la violence, du chômage, et surtout d’une longue période d’état de non guerre et de non paix…. seule ligne rigide qui assure la stagnation et le recule de n’importe quelle nation.

Touré Abdoul Karim

Source: Le Démocrate