Les déchets plastiques représentent un danger pour l’environnement et Bamako fait face à une insalubrité chronique, où les sachets plastiques font la loi et empêchent notamment le drainage des eaux usées. Créée en 2020, l’entreprise « Poubelle verte » veut contribuer à l’assainissement de notre cadre de vie en recyclant les sachets noirs et les bouteilles en plastique, entre autres.
L’ entreprise environnementale évolue dans le recyclage et la valorisation de sachets et de bidons qu’elle transforme en poubelles, en tables-bancs, en pavés, en tôle, en granulés, etc. La Directrice générale de cette start-up, Sabou Doumbia, s’est engagée depuis deux ans dans la lutte contre la pollution.
L’assainissement demeure une préoccupation pour les populations, souvent peu conscientes des dangers des déchets domestiques, qui sont pourtant une véritable source de pollution ou de maladies. « Poubelle verte » met à la disposition de ses clients une large gamme de produits et d’outils. Pour s’approvisionner, elle a recours aux dépôts d’ordures chez des particuliers ou dans les rues. Des déchets qui sont ensuite nettoyés, transformés et peints.
Les produits proposent un tri par couleur : verte pour les objets en verre, bleue pour les cartons et papiers, jaune pour le plastique et marron pour tout ce qui est périssable. Le format des poubelles varie, en fonction de la demande du client, de 50 ou 100 litres à extra large. Les déchets organiques sont transformés en engrais naturels, ceux en plastique en poubelles et le fer et le verre sont revalorisés, tout comme le papier et le carton.
À l’image de nombreux pays d’Afrique subsaharienne, le Mali s’est doté d’une législation interdisant « la production, l’importation, la commercialisation, l’utilisation et le stockage des sachets et des emballages en plastique », selon les termes de la loi du 1er janvier 2014. Un texte malheureusement peu mis en œuvre.
« Poubelle verte » invite donc à se mobiliser, même avec des faibles moyens, pour rendre plus propres nos villes, en ramassant régulièrement les plastiques, en les triant ou les octroyant aux entreprises comme elle.
Aïssata Thiam
Source : Journal du Mali