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Post-Cotonou/partenariat UE/ACP: les priorités de la société civile malienne

En prélude au nouveau partenariat préconisé entre l’Union européenne et l’Afrique, les caraïbes et le pacifique (UE/ACP), les organisations de la société civile du Mali se sont réunies, les 23 et 24 mai dernier au Musée national de Bamako pour dégager leur positionnement sur le Post-Cotonou/partenariat UE/ACP. La rencontre a été sanctionnée par une conférence de presse au cours de laquelle les responsables desdites organisations ont dégagé des axes prioritaires sur lesquelles doit porter le futur partenariat, du moins pour ce qui concerne notre pays.

L’Accord de partenariat de Cotonou (APC), signé en 2000, arrivera à échéance en 2020 à la fin de l’actuel cadre financier de l’UE (CFP 2014-2020), et l’évolution du contexte mondial ainsi que les évolutions institutionnelles, politiques et socio-économiques dans l’UE et les pays ACP, soulèvent de nombreuses questions sur les meilleurs moyens de maintenir et de promouvoir une coopération efficace et étroite entre l’UE et les trois groupements régionaux après 2020.
C’est dans ce contexte de recherche d’alternative que s’est tenu l’atelier de positionnement des OSC maliennes. La conférence était animée par M. Issa Kamissoko, président de CAD-Mali ; Bakary Doumbia, président du Forum des organisations de la société civile (FOSC) et Souleymane Dembélé, directeur exécutif de CAD –Mali.
L’atelier de deux jours, selon les conférenciers, a enregistré la participation de plus de cinquante membres représentants des dix groupes thématiques du FOSC et des membres de la CAD-Mali. Après avoir. Au cœur des échanges, le point du partenariat finissant entre l’Europe et les ACP ainsi qu’une projection sur les bases du futur partenariat en perspective de l’après 2020.
Selon Bakary Doumbia, 2020, c’est dès maintenant. Car il s’agira de l’avenir et du devenir de nos pays dans le cadre d’un partenariat qui sujet à polémique. Selon lui, le temps est venu de façonner un nouveau type de partenariat après Cotonou, qui puisse renforcer la cohérence et l’impact de l’action extérieure de l’UE tout en assurant un meilleur résultat pour les pays et les citoyens d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique. Après l’analyse du nouveau paradigme de la coopération internationale en lien avec les priorités nationales pour le développement du Mali en de l’Afrique de manière globale, les deux structures ont donné leur appréciation des résultats de l’Accord de Cotonou, dont les résultats sont à égards mitigés dans son application. Aussi, pour mieux préparer le futur cadre de collaboration entre nos États et l’UE, la CAD et le FOSC ont attiré l’attention de nos décideurs sur certains axes de coopération considérés comme prioritaires.
La prévention des conflits dans notre contexte socio-politique apparait prioritaire. Dans ce domaine, les recommandations ont porté, selon le conférencier, sur la gestion des crises et la consolidation de la paix en favorisant l’intervention rapide des forces africaines, l’accélération de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger et celle du G5 Sahel ; le renforcement des systèmes de gouvernance ; la gestion de migration et de la mobilité. Il a été recommandé, selon les conférenciers, d’attirer les investissements responsables et durables dans nos États en promouvant la coopération Sud-Sud et en orientant la diaspora à investir dans le continent avec des opportunités de créations d’emplois.
S’agissant du secteur de l’agriculture, les OSC maliennes recommandent une profonde mutation dans ce domaine en initiant un système de Crédit Agricole attractif pour promouvoir l’agriculture familiale ; d’accroître les subventions octroyées au domaine agricole et l’agriculture familiale ; de favoriser un développement responsable et durable des chaînes de valeurs.
Dans le domaine de la gouvernance, les OSV préconisent d’assurer une participation inclusive des citoyens à la prise des décisions, de mettre fin aux flux financiers illicites et de promouvoir la redévabilité à tous les niveaux. Au plan de migration et de la mobilité, les OSC maliennes appellent au respect des droits humains et la mobilité humaine, à assurer le respect des droits de tous les migrants et de lutter contre le racisme et la xénophobie.
Sur un tout autre plan, le président de la CAD-Mali a indiqué que le fonds climat peut être d’un apport non moins important pour booster le développement de notre continent. C’est pour cela qu’il a invité à mobiliser ce financement, à opérationnaliser l’initiative africaine sur les énergies renouvelables et à favoriser le transfert des technologies.

Par Sidi Dao

 

Source: info-matin.

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