Il est un homme d’État malien et écrivain. Maitre Sow a été directeur de l’ENA puis nommé comme le ministre de la Défense, ensuite Premier ministre. Sympathisant de l’ADEMA-PASJ et ancien conseiller à la cour constitutionnelle. Voici en quelques lignes son parcours.
Né en 1931 et mort le 27 mai 2013 à Bamako. Abdoulaye Sékou Sow est le fruit de l’école primaire Jean-Louis Mono de Médina-Coura où il obtient le certificat d’études primaires élémentaires en 1945. En 1949, il obtient le brevet élémentaire à l’école Terrason de Fougère.
De 1945 à 1955, Abdoulaye Sékou Sow fréquente l’école des travaux publics de l’AOF, le Lycée Montpellier où il a obtenu le baccalauréat 2ème partie en philosophie. En 1960, il est titulaire de la licence en philosophie et titulaire de trois certificats de licence en droit. En 1961, il boucle sa licence en droit à la faculté de Droit et Sciences Economique de Paris-Panthéon.
L’homme est rentré au Mali en 1961 pour se mettre à la disposition de son pays. Il est mis à la disposition du secrétariat d’Etat à l’information et au tourisme. Il a organisé les textes de la création de cette structure pour devenir le premier directeur général de l’Office National du Tourisme.
Sollicité par le ministère de l’Education nationale, Abdoulaye Sékou Sow s’est rendu en France en 1964 pour une formation en psychopédagogie à l’Ecole normale Saint-Cloud. Dans cette école, il s’inscrit en même temps au diplôme d’études supérieures de doctorat d’Etat en droit public (DES) et obtient un certificat d’aptitude à la profession d’avocat (CAPA).
C’est après ce second séjour en France qu’il revient au pays en 1969 et est nommé par le ministre de l’éducation directeur de l’ENA. En 1972, 1973 et 1978, maître Abdoulaye Sékou Sow a été sollicité pour rentrer dans le gouvernement, offre qu’il déclina poliment y compris le poste de directeur de cabinet du ministre de la défense. Ne pouvant pas exercer la profession d’avocat pour des raisons de santé, il postula pour la profession de notaire qui lui a été proposée.
Il est l’un des membres fondateurs de l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (ADEMA-PASJ). Le président Alpha Oumar Konaré le nomme ministre de la Défense, puis Premier ministre en 1993. Il occupa ce poste d’avril 1993 à février 1994. Il démissionne de ce poste quelques mois plus tard et est nommé conseiller à la Cour Constitutionnelle.
En 2008, il publie L’État démocratique républicain: la problématique de sa construction au Mali, ouvrage qui suscite des polémiques au Mali quant à la gestion des révoltes de 1993. Officier de l’Ordre National du Mali et Officier de la Légion d’Honneur de la République Française, citoyen d’honneur de la ville de la Nouvelle-Orléans et Grand Officier de l’Ordre national du Mali.
Oumou SISSOKO
L’Alternance