En lieu et place des dix-sept jours prescrits comme délai de franchise des marchandises maliennes transitant par le port de la Guinée, le gouvernement malien a négocié et obtenu trente jours.
C’est ce qui ressort de la communication de la ministre des transports et des infrastructures lors du conseil des ministres du 28 juillet dernier. Elle a informé le Conseil des conclusions et recommandations issues de la rencontre des Comités nationaux de facilitation des transports et du transit inter-Etats du Mali et de la Guinée.
Pour obtenir cette facilité, Mme la ministre était en Guinée du 20 au 22 juillet 2022, accompagnée d’une délégation nationale élargie aux représentants des organisations professionnelles de transporteurs routiers, de chargeurs, de la Chambre du Commerce, de la Compagnie malienne de Développement des Textiles et des chauffeurs et conducteurs routiers.
La ministre a informé le conseil de cette mission dont la délégation malienne a échangé avec la partie guinéenne sur les mesures à prendre pour renforcer la promotion des échanges entre le Mali et la Guinée, lutter contre les tracasseries routières et rendre compétitif l’axe Bamako-Conakry.
Les deux parties ont convenu, entre autres, de l’application d’un délai de franchise de trente jours aux marchandises maliennes au lieu de dix-sept jours appliqué par les armateurs ; la réduction du coût de la caution de détention des conteneurs à l’instar des autres ports de la sous-région; la mise en place de numéros verts dans les deux pays pour dénoncer les pratiques anormales sur les corridors et la désignation d’interlocuteurs en cas de problèmes; l’arrêt immédiat des perceptions illicites opérées lors du franchissement de la frontière; le rétablissement par la Guinée du trafic voyageur inter-Etats en autorisant la circulation des cars maliens sans rupture de charge; la mise à disposition du Mali d’une enclave pour la réalisation des creux pétroliers, des silos vraquiers et des terminaux dédiés aux marchandises maliennes.
Source : Le Challenger