L’on croyait au départ que ce n’était qu’une ‘’guerre’’ de jalousie déclenchée par des concurrents du richissime et puissant opérateur économique, Modibo Keita. En effet, que de commentaires, tous ou presque négatifs, n’avons-nous pas entendus au sujet du nouveau filon de l’opérateur économique : «On ne peut la conserver pendant plus de trois jours…», «ça rend malade…», «Il [Modibo Keïta] a le monopole et ses prix sont élevés…»…

 

Tous ces propos relèveraient-ils uniquement de la méchanceté caractéristique de notre société ? On peut répondre maintenant par la négative. Et pour cause. La famille Diallo, sise à Tiébani (commune de Kalabancoro, cercle de Kati) en a fait l’amère expérience. En effet, après s’être bien gravée de frites à base de cette pomme de terre «modiboni», toute la famille s’est retrouvée avec la diarrhée, à des degrés divers. «L’incident s’est produit dans la nuit du mardi 15 juillet, après avoir mangé des frites à base de la pomme de terre de Modibo Keita. La maladie a commencé à se déclarer le mercredi matin, et plus tard dans la journée chez presque tous les membres de la famille, sans toutefois faire de victimes», rapporte Y .D, chef de famille. La question que l’on se pose maintenant est de savoir si l’Agence pour la sécurité sanitaire des aliments s’est intéressée à ces pommes de terre «modiboni». Et dans l’affirmative, quels en sont les résultats ? Ne s’agirait-il pas de pommes de terre O.G.M. (Organismes génétiquement modifiés) mises sur le marché à l’insu des consommateurs. Autant de questions qui ont besoin de réponses rapides et précises. Mais on ne se fait guère d’illusions.

Respecte-t-on jamais les normes alimentaires au Mali ? Certainement non. Comme l’a dit Bakary Togola(APCAM), ‘’il n’y a pas que les engrais frelatés Allez faire contrôler en France le lait qui est sur le marché, vérifiez le poids du kilo de sucre vendu au marché ; vous achetez une batterie neuve qui ne fonctionne pas…’’ Visiblement, rien ne semble être dans les normes, « le pays va mal » de T. D. Fakoly.

S. Haïdara

source : Le Point