La diaspora africaine en France a organisé, le samedi 8 octobre, une grande marche pour réclamer la libération des nations africaines, tenues en otage par l’oligarchie française, avec la complicité de certains dirigeants africains, disent-ils, cupides soumis à la France pour leurs intérêts. Cette marche qui a pris fin à la Place de la République a mobilisé des centaines d’Africains vivant en Europe. Elle a été l’occasion pour les descendants de Patrice LUMUMBA, de Barthélémy BOGANDA, de Thomas SANKARA, de Modibo KEITA, de Marien NGOUABI, de d’Amilcar… de dénoncer la politique française en Afrique.

Au cours de la manifestation, les Africains ont, dans leur diversité, salué la transition malienne dirigée par le Colonel Assimi GOITA ; exprimé leur soutien à la plainte du Mali contre la France devant l’ONU ; réclamé la libération des prisonniers politiques à travers l’Afrique ; dit non aux sanctions de la CEDEAO contre la Guinée Conakry ; dénoncé le Franc CFA.
De même, ils ont dénoncé le coup d’État constitutionnel d’Alassane Dramane OUATTARA en Côte d’Ivoire ; dit non à la maltraitance des migrants au Maroc…
Pour les manifestants, la France doit savoir que l’heure de la décolonisation a enfin sonné.
«Est-ce que c’est sérieux de la part de la France de faire à l’Afrique ce qu’Hitler a fait à la France ? Le Franc CFA est la copie conforme de la monnaie Nazi que Hitler a imposée à la France », a craché sa colère un manifestant, visiblement très remonté contre la politique française en Afrique.
Il a fustigé le fait que la France ait imposé le français comme étant la langue officielle et la langue de l’éducation dans plusieurs pays africains.
«Une pensée nous enseigne que la meilleure façon d’asservir un peuple, c’est de lui imposer sa culture et sa pensée », a-t-il lancé.
«Les Africains ne vont plus accepter que la France continue d’imposer son diktat à l’Afrique », s’est insurgé, de son côté, un autre manifestant.
« Nous ne sommes pas contre la France, mais nous sommes contre les multinationales en complicité avec la politique française. Nous ne sommes pas contre le peuple français, mais nous sommes contre les manières de la France en Afrique. Les pays africains subissent l’impérialisme de la part de la France. Ce que fait la France en Afrique est pire que ce que faisait Hitler en France », a-t-il précisé.
Un manifestant a saisi l’occasion pour demander à savoir la raison de la complicité entre les autorités françaises et les terroristes au Sahel.
Pour les manifestants, le discours du Premier ministre Abdoulaye MAIGA est un discours de souveraineté. De ce fait, soutiennent-t-ils que ce discours mérite d’être soutenu par tous les Africains.
Cette marche a été aussi l’occasion de dénoncer le coup d’État constitutionnel du président ivoirien, Alassane OUATTARA, et de tous les présidents africains qui veulent s’éterniser au pouvoir.
Ils ont également exigé la libération des prisonniers politiques à travers l’Afrique.

PAR MODIBO KONÉ

Source : Info-Matin