La création du nouveau groupe Adema-Asma provoque des remous au sein de la majorité présidentielle. Chez nos confrères du Prétoire, le président du groupe parlementaire Apm que viennent quitter les députés de l’Asma pour l’Adema, n’a pas hésité à tacler violemment l’ancien ministre de la Défense. L’honorable Zoumana N’Tji Doumbia dira qu’ils ont quitté comme il fallait s’y attendre pour aller au groupe Adema, pour la simple raison que Soumeylou Boubèye n’est plus au gouvernement, toute chose qui fait qu’ils ont des positions d’opposants, mais par manque de courage ils se disent toujours de la majorité. N’est-ce pas un coup dur pour l’Amp? « Pas du tout, au contraire » cela va les renforcer davantage, car ils étaient des députés incohérents et inconstants, qui leur créaient beaucoup de problèmes depuis l’éviction de leur mentor, et certains ont même voté pour la motion de censure.
Il ajoute que la création du nouveau groupe parlementaire est l’agenda de Soumeylou Boubeye pour fondre après dans l’Adema, prendre la présidence de ce parti et éventuellement être candidat en 2018 sous ses couleurs. Quant à savoir si cette stratégie portera fruit, l’élu de Bougouni se dit pessimiste et que leur démarche est de rester souder et défendre les points de vue de leur alliance.
Les bisbilles affectent aussi un autre parti de la majorité présidentielle en l’occurrence le parti Sadi dont les démissionnaires par lesquels l’ex-premier responsable du mouvement de la jeunesse du Parti Sadi, Ibrahima Kébé dénonce qu les militants et responsables sincères et loyaux sont profondément choqués de voir SADI soutenir un gouvernement qui fait du secteur privé, du libéralisme, la voie de développement du pays. « Sadi, qui avait combattu sans réserve sous le régime Amadou Toumani Touré contre toute manifestation de la politique néolibérale, même pendant notre courte participation au Gouvernement, s’est brusquement muée en 2014, pour des raisons inavouées mais peu honorables, en soutien de cette même politique. Sadi soutient un gouvernement qui estime fort louable la qualité du travail accompli par l’équipe de médiation dans les négociations entre le Mali et ses ennemis de la rébellion armée. Même au RPM, la tension est perfectible et on suspecte des députés vouloir obtenir le départ du perchoir, Issiaka Sidibé. En tous cas, entre lui et celui qui était pressenti pour le poste en la personne d’Abdramane Niang, la tension est vive comme les téléspectateurs ont pu remarquer dernièrement. Et Tiéman Hubert Coulibaly veut profiter de cette confusion pour former son propre pole politique qui ne fait que rajouter à la confusion.
Nabila