Emmanuel Macron a atterri le lundi 27 novembre au soir à Ouagadougou, première étape d’une tournée africaine qui le conduira également en Côte d’Ivoire et au Ghana. Le moment très attendu au Burkina Faso est le discours de politique africaine que le président français prononcera ce matin à 10h30 heure de Ouagadougou (11h30 heure de Paris), devant quelque 800 étudiants (et en direct sur RFI).
Il faut tout d’abord s’attendre à un discours fondé sur le partenariat économique, avec une jeunesse entreprenante dans tous les sens du terme. Emmanuel Macron préfère parler d’« entrepreneuriat » que d’« aide au développement ». Mais aussi peut-être aussi à un discours fondé sur ce que le président français appelle « la coresponsabilité » des chefs d’Etat africains.
Un exemple d’actualité : les migrants. Certes, l’Europe doit prendre sa part pour aider les jeunes Africains à trouver un emploi dans leur pays, mais les chefs d’Etat africains doivent peut-être y penser à l’avenir, et notamment à ce qu’il appelle « le planning familial » pour limiter les naissances. C’est un sujet qu’il a déjà évoqué au G20 de Hambourg en juillet et qui a fait polémique. On verra ce qu’il dira ce matin.
Exigence démocratique
Puis, on attend aussi un discours fondé sur l’exigence démocratique de la jeunesse africaine. Il y a trois ans, est tombé un autocrate ici à Ouagadougou, Blaise Compaoré, et c’est pour cela qu’Emmanuel Macron est dans la capitale burkinabè ce matin, c’est ce qu’il appelle « une jeunesse avide de démocratie ». Il l’a encore rappelé, hier soir, à son arrivée.
Deux autres autocrates sont encore tombés cette année : le Gambien Yahya Jammeh et le Zimbabwéen Robert Mugabe. Que dira-t-il à ce sujet ? C’est l’une des questions que se pose une société civile qui est ici très solidaire des opposants qui manifestent depuis quatre mois au Togo.
Publié le 28-11-2017