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Polémique sur le choix de la langue officielle: « c’est un faux débat » !

L’article 31 de l’avant-projet de la nouvelle Constitution du Mali remis au Président de la transition, le Colonel Assimi Goita, a provoqué une véritable polémique au sein de l’opinion nationale. Des activistes et autres personnes hostiles à la France ont fait de ce document leur chou gras, en appelant la population à une résistance. Ils font croire que cet avant-projet de la nouvelle Constitution fait la promotion de la politique française au Mali. Les soutiens de cette thèse ont été recadrés par certains intellectuels qui maitrisent parfaitement ledit avant-projet de constitution. Souleymane DE, le président de la commission loi du Conseil national de la transition, trouve que les tiraillements autour de la question de langue officielle est un faux débat.

 

En effet, l’article 31 de l’avant-projet de la nouvelle Constitution stipule : « Les langues parlées au Mali par une ou plusieurs communautés linguistiques font partie du patrimoine culturel. Elles ont le statut de langues nationales et ont vocation à devenir des langues officielles. La loi fixe les modalités de protection, de promotion et d’officialisation des langues nationales. Le français est la langue d’expression officielle. L’État peut adopter, par la loi, toute autre langue étrangère comme langue d’expression officielle ».

Pour le moment, c’est cet article qui suscite plus de débats au sein de l’opinion malienne. Si certains soutiennent qu’il faut bannir le français dans nos écoles et administrations, d’autres estiment que le Mali fait face à d’autres défis que de vouloir changer sa langue d’expression officielle.
Un de nos interlocuteurs que nous désignons par BK pense en effet que c’est un faux débat. « Cette idée de vouloir changer de langue officielle est vraiment absurde. Comment dans ce contexte d’insécurité totale la seule chose qui les intéresse est cette option ? Ceux qui partagent cette idée ne savent pas ce qu’ils racontent. La procédure va prendre des années et rien ne garantit que cela puisse réussir. Ils pensent à tort que le Bamanankan fait l’unanimité, mais ils se trompent amèrement. Pour l’instant, on doit se consacrer sur d’autres choses et renouer les liens avec nos voisins que de vouloir nous appesantir sur cette farce », fustige le professeur de français qui déplore un manque de culture générale chez certains activistes au Mali.
Pour sa part, Souleymane DE du CNT corrobore le point de vue de cet enseignant.
« Sincèrement c’est un faux débat cette histoire de langue officielle. Personnellement je trouve que ceux qui crient font une confusion entre langue officielle et langue reconnue. Il existe une loi sous Alpha Oumar Konaré qui reconnaît nos langues, certaines langues. Ici, la Constitution reconnaît toutes nos langues. Voilà la différence. Maintenant après il faut demander à tous ces gens de chercher à savoir la définition de la langue officielle. Il faut qu’ils nous expliquent comment dans nos administrations ça va se passer ? Comment avec nos voisins, nos partenaires, on va échanger », a-t-il martelé.
Faut-il noter qu’une langue officielle est une langue qui est spécifiquement désignée comme telle, dans la constitution ou les textes de loi d’un pays, d’un État ou d’une organisation quelconque. Elle s’impose à tous les services officiels de l’État, organes de gouvernement, administrations, tribunaux, registres publics, documents administratifs.

PAR CHRISTELLE KONE

Source : Info-Matin

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