La Division des droits de l’Homme de la MINUSMA, assistée de la police technique de l’ONU, a mené, à partir du lundi dernier, ses investigations à Bounty, dans le cercle de Douentza, en vue de faire la lumière sur la frappe du 3 janvier ayant causé la mort d’une vingtaine de civils, lors d’une opération militaire conjointe.
Les enquêteurs ont, selon la MINUSMA, entendu » d’autres témoins sur place, vérifié certaines informations et fait des constatations qui alimenteront son prochain rapport « . Ils avaient déjà « interrogé de nombreux témoins, ainsi que des blessés et passé plusieurs jours à Douentza et Mopti « , a fait savoir la mission onusienne dans un communiqué.
Rappelons que, le 3 janvier, l’association culturelle Peule Tabital Pulakuu a affirmé qu’une frappe aérienne avait coûté la vie à une vingtaine de civils, qui assistaient à un mariage, organisé dans le village de Bounty. Alors que les Etats-majors malien et français ont soutenu qu’un rassemblement de combattants djihadistes, appartenant à la katiba Serma, avait bien été visé à l’issue d’une manœuvre de renseignements ayant duré plusieurs jours et qu’aucun « élément constitutif d’un mariage » n’avait été observé.
Pour mettre un terme à la polémique et faire toute la lumière sur cet incident, plusieurs organisations de défense des droits humains et organismes internationaux, dont Human Rights Watch (HRW), le Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires de l’ONU (Ocha), la Fédération Internationale pour les Droits Humains (FIDH) et l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH), ont demandé l’ouverture d’une enquête indépendante.
A DIARRA
Source: l’Indépendant