Le ministre de l’Elevage et de la Pêche, Dr Nango Dembélé, accompagné des membres de son cabinet, a séjourné, du 16 au 18 décembre, dans la Région de Ségou.
Durant ce voyage de prise de contact, il a visité certaines structures de formation en élevage et pêche et des cages flottantes. Il s’agissait pour lui de s’enquérir des difficultés du terrain et trouver des solutions idoines en vue l’accomplissement de sa mission en tant que chef du département.
Dans la ville de Ségou, le ministre a tout d’abord visité les infrastructures du Centre agro-pastoral de Ségou (CAPS) qui enseigne l’agriculture, l’élevage et la santé animale. Il a ensuite mis le cap sur l’Ecole supérieure privée d’agriculture et d’élevage, AGRI’SUP, au Quartier Pelengana.
D’une superficie totale de 0,5ha, AGRI’SUP comprend 8 salles de classe, 2 salles de conférence, 1 salle des professeurs, 1 CDI (1 Bibliothèque dure et virtuelle,1 espace de lecture et 1 salle connexion de 24 postes), 1 salle de matériels pédagogiques, 1 hangar d’équipements agricoles, 1 clinique vétérinaire et 1 bloc administratif avec plusieurs bureaux. Crée en 2015 par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, il est une extension de l’Ecole secondaire agropastorale (ESAP) ouverte en 2006. AGRI’SUP enseigne différentes filières : l’agronomie, la zootechnie, l’aquaculture, la médecine vétérinaire, la machinerie agricole et l’agri business.
En se réjouissant de la visite du ministre, le promoteur, Dr Gilles Jean B. Koné, vétérinaire spécialiste en éducation agricole, a soulevé certaines difficultés à savoir le problème de couvoir de poussins d’un jour, les difficultés d’accès au financement pour les jeunes sortants qui ont tous des projets, les problèmes d’écloserie et d’étangs piscicoles. Son collègue du centre agro-pastoral de Ségou a soulevé les problèmes de matériel didactique, de formation pratique, de recrutement des jeunes dans la fonction publique.
Le ministre a pris l’engagement d’être leur porte-parole auprès de ses collègues qui peuvent apporter des solutions à leurs problèmes. S’agissant des questions relevant de son département, il a assuré qu’il trouvera des solutions idoines. Cependant, il a insisté que son département compte sur les sortants de ces établissements pour la réalisation des objectifs assignés par le président de la République.
Le samedi matin, le ministre et sa délégation ont également visité le Centre de formation pratique en aquaculture de Molodo, dans le cercle de Niono. Rattaché à la direction nationale de la pêche, ce centre public de formation et de recyclage crée en 2010 est bâti sur une superficie de 10ha. Il a pour mission la formation des techniciens en aquaculture, la formation des agents techniques en aquaculture, le recyclage et le perfectionnement des cadres techniciens et agents techniques chargé de la pêche et de l’aquaculture, la formation qualifiante des producteurs en aquaculture.
Ici, le ministre a fait le tour des infrastructures à savoir les étangs, l’écloserie, les dortoirs, les salles de classes. Le Centre de formation pratique en aquaculture de Molodo dispose de 6 classes, 22 étangs, un laboratoire, une écloserie, une salle informatique, 8 chambres. Malgré ses réalisations, le centre est confronté à plusieurs difficultés dont certains étaient visibles par les visiteurs : des toilettes défectueuses, des dortoirs construits avec des toilettes dépourvus de fosses septiques, le bloc administratif et la direction présentant des fissures aux murs. S’y ajoutent, le retard dans le paiement des bourses et des heures supplémentaires des professeurs, les logements inachevés depuis 2013, un manque criard de professeurs avec des postes vacants, pas d’infirmerie ni de piscine.
Au cours d’une séance de travail, le ministre s’est réjoui de la visite. Il a expliqué que l’aquaculture est un axe majeur de la stratégie du département de la pêche dans le cadre d’améliorer la contribution de la pêche au Produit intérieur du pays. Il a également souligné que compte tenu du changement climatique, le Mali n’a pas de choix que d’investir dans l’aquaculture, la pisciculture pour suppléer la baisse de production de poisson de façon naturelle dont les volumes sont en diminution d’année en année. L’aquaculture peut jouer un grand rôle dans la réduction de la malnutrition dans notre pays, a-t-il rappelé.
Dr Nango Dembélé a indiqué que le centre répond à une des missions consignées à son département par le président de la République à savoir l’intensification de l’aquaculture. Ce centre, a-t-il dit, est vital et est au cœur de la politique de relance du secteur de la pêche du Mali. Il a promis de trouver des solutions aux problèmes posés avant d’assurer que l’Etat va poursuivre les efforts d’investissement pour faire de ce centre un établissement d’excellence pour le Mali et pour la sous région. Il a invité les étudiants à suivre les cours et à s’impliquer personnellement. Ces derniers, quant à eux, ont promis une année académique sans grève et plus de rigueur, même s’ils étaient déjà en grève.
Pour boucler son périple ségovien, le ministre a visité une cage flottante entre Molodo et Markala. Ici, le problème majeur est le manque d’alevins. Le ministre a promis de faire face.
A.D.SISSOKO
Source: essor