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Pauvre Mali !

adam thiam journaliste editorialiste journal republicain

 

La médiation est revenue de la capitale de l’Adrar, avec des espoirs. Mais elle est revenue bredouille quand même. Elle a tapé du poing sur la table mais Kidal avait tenu aussi à mettre les points sur les i.  L’accord n’allait pas y être signé  les yeux fermés. Or il avait reçu les ovations du monde entier. Quelle couleuvre ! Comme si l’enjeu c’est de sauver la face à la diplomatie algérienne plutôt que de sauver la paix au Mali.  Quelle couleuvre  parce  la Cma réussit, elle, à faire rouvrir les discussions pour que soient examinées ses réserves alors que le gouvernement malien lui, passant outre ses réserves, a signé ! Quelle couleuvre parce que devant la force tranquille d’une rébellion qui, en 2012, a attaqué le Mali dans ses frontières légales, Bamako peinera à s’expliquer de cette curieuse jurisprudence du dialogue asymétrique! Les menaces et l’incantation n’y changeront rien. On ne peut, en effet, en vouloir aux rebelles de s’être hissés au rang des maîtres du monde, voire de leur tenir tête. Car les résolutions internationales engagent le gouvernement au dialogue, les mouvements de l’Azawad  restés fédéralistes, cherchent pour eux le maximum. Lequel n’est pas sans conséquences pour l’intégrité nationale demain. Mais que faire ? Nous étions un pays défait. Nous  ne sommes pas encore debout. Nous ne prenons pas la juste mesure de notre tragédie et de nos moyens. Nous sommes dans l’auto-validation et pas dans l’obligation de résultats lisibles, visibles et impartialement constatés. Pour toutes ces raisons hélas, il est possible que nous n’ayons pas vidé le sac des mauvaises surprises.

Adam Thiam      

source : republicain

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