Pour l’un de ses premiers actes officiels en sa qualité de tout nouveau ambassadeur des Etats Unis accrédité dans notre pays, Paul Folmsbee était heureux d’accueillir, le 4 juillet dernier, le gotha des personnalités maliennes aux premiers rangs desquelles le ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la coopération internationale, Abdoulaye DIOP, pour la traditionnelle célébration du 239è anniversaire de Déclaration d’indépendance de son pays.

Occasion certes pour le nouveau diplomate américain et ses hôtes de marquer cet événement festif en très grande communion, mais il s’agissait également, au plan politique de jeter un regard rétrospectif sur le chemin parcouru et envisager l’avenir.

C’est justement sur ce chapitre que l’ambassadeur américain n’a pas tari d’éloges pour notre pays et les nouvelles autorités pour avoir gagné beaucoup de paris et relever des challenges dans des domaines aussi nombreux que variés.

De l’avis du diplomate, le Mali se doit d’être fier pour avoir vaincu la menace du virus à Ebola ; réformé ses pratiques budgétaires ; réduit la mortalité infantile tout en faisant des progrès énormes dans la lutte contre le paludisme.

Si Paul Folmsbee s’est félicité de voir l’Assemblée nationale s’engagée et se saisir de nombreuses questions d’importance nationale, toute chose qui dénote de la vitalité de notre démocratie, il n’a pas aussi manqué de rappeler le nouveau pas en avant que le Mali vient de franchir avec la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, lequel, selon lui, ouvre la voie à un meilleur avenir « à tous les filles et fils du Mali ».

Ce processus de paix, a-t-il poursuivi, constitue à ses yeux un point de jonction essentiel dans les efforts des nouvelles autorités du pays pour d’une part consolider la démocratie et d’autre part poursuivre la réconciliation et construire une fondation pour une paix durable.

Notre pays est à un moment crucial de son histoire. Une évidence partagée par le diplomate américain. Voilà pourquoi il a insisté sur le fait que toutes les parties, y compris la communauté internationale, doivent désormais travailler à capitaliser ces importants acquis et en faire un socle pour faire face aux nombreux défis qui attendent d’être relevé.

Parlant des relations entre nos deux pays, le nouvel ambassadeur n’est pas parti par quatre chemins pour démontrer l’excellence de cette coopération.

« Nous soutenons son excellence Ibrahim Boubacar KEITA, Chef de l’Etat qui a énuméré ses défis qui incluent l’insécurité qui menace le progrès vers la paix et sape les efforts pour fonder un avenir prospère et stable, les obstacles à la réconciliation des communautés qui ont souffert pendant l’occupation et qui continuent de souffrir depuis ; et nous soutenons l’accent qu’il a mis pour la fin de l’impunité au Mali », s’est-il félicité. Une satisfaction qui s’explique, car le diplomate est convainc des propos tenus par le Président IBK, selon lesquels notre pays a besoin de renforcer ses efforts pour vaincre les effets nocifs de la corruption ; pour atteindre ses objectifs en matière de bonne gouvernance ; ramener la sécurité sur toute l’étendue du territoire.

En tout cas, «les États Unis sont un ami du Mali et nous le resterons », a déclaré Paul Folmsbee, soulignant par la même occasion la volonté de son pays de poursuivre à accompagner le pays et surtout d’être avec le Mali pour soutenir toutes les étapes de ce processus.

Outre cet accompagnement politique, les Etats-Unis, selon son nouveau représentant, continuent un robuste programme de développement, à travers une initiative présidentielle dans le domaine de la gouvernance ; du secteur de la sécurité ; une initiative de sécurité pour la santé globale ; une aide financière annuelle de plus de 200 milliards de FCFA dans le cadre de la coopération bilatérale dans les domaines de l’éducation, la santé, la croissance économique et la gouvernance.

Par Mohamed D. DIAWARA

Source: Info-Matin