« On a un sentiment à chaque fois qu’on assiste à la fin d’une mission. La passation de service a toujours été un moment de joie aussi bien pour le ministre entrant que pour le ministre sortant. Pour avoir collaboré avec le sortant pendant trois ans, je ne peux que féliciter les deux ministres », explique le président du Haut conseil des Maliens de l’extérieur. D’un ton franc, Habib Sylla énonce retenir de nombreuses œuvres positives posées par le ministre sortant du département, Alhamdou Ag Ilyène. Parlant de son nouveau chef, M. Sylla témoigne avoir déjà vu Mossa Ag à l’œuvre avant sa nomination au ministère des Maliens de l’Extérieur. « Tout le monde sait qu’il y a eu un changement au niveau du sport grâce au ministre Mossa Ag et son staff. Ils ont fait un joli travail au niveau du sport. Parce que notre Stade du 26 Mars est reconnu par la CAF et la FIFA ». Pour ce qui est le ministre sortant, argue-t-il, « on était habitué à sa façon de faire. Avec le ministre Alhamdou, poursuit M. Sylla, on a fait ce qu’on pouvait faire à travers la compétence personnelle de chacun ». Les Maliens de l’extérieur tiennent au patriotisme. « Pour ce qui nous concerne, dit-il, nous n’allons pas changer de dynamisme, ni notre façon de participer au développement économique, social et culturel de notre pays. C’est la continuité. Et nous sommes prêts à accompagner aussi le nouveau ministre pour l’atteinte des objectifs », promet Habib Sylla, l’un des membres influents qui travaillent d’arrache-pied au sein du département pour la défense de la diaspora malienne à l’intérieur et à l’extérieur de la nation malienne. A entendre Mohamed Chérif Haïdara, « Alhamdou Ag nous a tous agréablement surpris. Le département des Maliens Etablis à l’Extérieur était son premier poste ministériel très difficile à gérer. Il a été confronté, durant le temps qu’il a eu à passer à la tête du département, à des multiples défis à savoir le défi sous-régional, l’embargo, la réduction du budget du département à 85%. Mais cela ne l’a pas empêché d’être à l’écoute ». Aux dires du président du conseil supérieur de la diaspora malienne, le ministre sortant a pu apporter certaines réformes qui ont été demandées par le personnel. Grâce à son engagement, un décret définissant les statuts des Maliens établis à l’extérieur a été pris en septembre. La détermination du ministre a permis, selon Chérif, de remplacer la carte Nina à une carte d’identité biométrique consulaire et électeur. Il a également fait suivre un arrêté permettant aux Maliens établis à l’extérieur de faire leurs documents civils étant à Bamako. « C’est dire qu’on a plus besoin de quitter France ou New York pour changer sa carte Nina contenant des erreurs. Toutes les juridictions sont compétentes en la matière. Le ministre sortant a aussi rapatrié 25.000 Maliens. Il a initié les états généraux de l’immigration malienne qui avaient été demandés durant les Assises nationales de la refondation », témoigne Mohamed Chérif qui souhaite également voir le ministre entrant, en l’occurrence Mossa Ag poursuivre sur le même chemin.
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS