Les soldats français au Mali vont une fois de plus réveillonner loin de leurs proches. Alors que l’État malien est en faillite, que des mercenaires russes essaient d’occuper le terrain, et que Paris a annoncé en juin dernier une réorganisation de l’opération, quel est le moral des troupes ?
Ce qu’observe le sergent Romain, en ce petit matin de fin décembre, est bien différent des paysages de sa Bretagne natale. Aux alentours de Gao, au Nord-Est du Mali, pas de vertes plaines balayées par les vents marins, mais des étendues de sable arides, frappées par la lumière crue du soleil tout juste levé. Il est 6 heures passées ; les marsouins du 3e Régiment d’infanterie de marine sont en patrouille depuis plus de deux heures. La région est relativement sécurisée, alors que la guerre contre les factions djihadistes de la bande sahélo-saharienne entre dans sa dixième année – l’engagement français, lui, commence en 2013 avec l’opération Serval….Lire la suite sur parisiens.fr