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Participation citoyenne dans un contexte de décentralisation La population de Sangarébougou (au nord-est de Bamako) formée sur la notion de citoyenneté

Dans le cadre de la mise en œuvre et le suivi des Plaidoyers pour le marketing des Plans de Développement Economique et Social (PDESC) des communes rurales du mandé et de Sangarébougou, l’association des femmes pour la solidarité et la promotion des initiatives de base AFSPIB) YEREYE, en collaboration avec le Fonds D’Appui  au Moteur de Changement (FAMOC) tiennent régulièrement des séances de sensibilisation à l’intention de la population, notamment les femmes et les jeunes. A Sangarébougou, la population a été édifiée, par un collège de formateurs, sur les notions de citoyenneté dans le cadre de la démocratie,  de la décentralisation et  de la participation citoyenne pour accélérer le développement communal.

 

ll s’agissait pour l’association des femmes pour la solidarité et la promotion des initiatives de base (AFSPIB) YEREYE de cultiver les notions de citoyenneté en faveur de la démocratie, la décentralisation et l’importance de l’implication des femmes dans le développement communal afin d’optimiser la prise de conscience de cette population majoritaire dans les instances de prise de décision  communale.

L’objectif, c’est aussi de faire connaitre l’importance et la nécessité d’impliquer les jeunes et les femmes dans la gestion des affaires communales. L’association entend, grâce à ce projet dirigé par Rokiatou Diambou, contribuer au renforcement des capacités, participer à l’approfondissement de l’apprentissage  de la démocratie par des méthodes dynamiques et attrayants, à travers la communication pour un changement de comportement, le tout dans un contexte de décentralisation.

Rappelons que le code des collectivités territoriales en vigueur au Mali confie aux communes la mission de conception, de programmation et de mise en œuvre des PDESC qui traduisent les actions de développement économique, social et culturel, d’intérêt régional ou local.

Par ailleurs, Il ressort que les communes ont une autonomie de gestion à travers le transfert de compétences et les ressources allouées par l’Etat ainsi que les fonds propres générés par la commune elle- même. Pour répondre efficacement à ces missions, les communes se sont fortement impliquées dans les processus de délivrance des services publics aux populations. Le constat est que les jeunes et les femmes  sont mis à l’écart  par la société à cause de leurs situations consécutives elles-mêmes aux poids  de la tradition, aux pesanteurs socio- culturelles, à leurs méconnaissances du droit, et au désintérêt de la chose  publique.

Dans son éclairage sur le concept de la démocratie,  l’un des formateurs Mohamed Coulibaly a expliqué  que dans un pays démocratique, tous les citoyens, ont le droit de participer, de près ou de loin, aux décisions qui les touchent.

Quant à la décentralisation,  elle a été détaillée par Mohamed Gologo, autre orateur qui a précisé que c’est le déplacement géographique du pouvoir central (État-gouvernement) vers la périphérie, comme le déplacement du pouvoir du centre vers la province.

A cette fin, l’État crée des instances politiques locales, telles que les préfectures de région, préfectures de départements vers lesquelles il opère un transfert de ses compétences, généralement vers les préfets (qui sont des représentants de l’Etat).  » La décentralisation vise à donner aux collectivités locales des compétences distinctes de celles de l’État  » explique t- il.

Pour Fatoumata Sy du collège des formateurs, l’importance de l’implication des femmes dans le développement communal est un processus qui amène à investir des ressources, de l’énergie pour façonner l’environnement. Elle a affirmé qu’il est possible d’influencer les décideurs et ce de plusieurs manières.

L’influence du citoyen va beaucoup plus loin que son simple bulletin de vote ou que sa candidature à des élections. Selon elle, les citoyens peuvent organiser des consultations communautaires, des rencontres avec les décideurs politiques, des pétitions, des manifestations, des prestations artistiques, etc. Occasion pour Mme Sy d’ajouter que l’essentiel est que toute participation citoyenne implique une interaction avec la communauté.

F. Mah Thiam KONE

Source: l’Indépendant

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