C’est la ministre française des Armées qui le dit ce matin dans Le Journal du Dimanche : « la population malienne fait face à des autorités issues de deux coups d’Etat. Il s’agit d’autorités de transition qui doivent rétrocéder le pouvoir à des autorités civiles élues selon un calendrier qui est connu de tous », dit Florence Parly au JDD. Et en effet, la ministre des Armées en appelle « au respect pur et simple de cet engagement d’organiser des élections en février 2022 ».
Florence Parly qui déclare par ailleurs ceci au Journal du Dimanche : « prétendre que la France quitte le Sahel n’est pas exact ». Ces déclarations interviennent au surlendemain de l’annulation (officiellement pour raisons sanitaires) de la visite d’Emmanuel Macron au Mali. Initialement prévue demain, cette visite annulée avant-hier par Paris se serait déroulée dans une région où « le sentiment antifrançais ne cesse d’enfler », énonce Le Journal du Dimanche.
Pour en prendre la mesure, et bien avant cet incident, l’hebdomadaire Marianne s’était rendu sur place afin d’illustrer « la soif de changement, le besoin d’oxygène et d’avenir (qui) soufflent fort de Dakar à Ouagadougou », la France en faisant « les frais », notait déjà ce magazine.
Évoquant aussi bien le président de la transition malienne Assimi Goïta que son homologue guinéen Mamadi Doumbouya, Marianne constate que « des gens d’origines très diverses disent vouloir tenter le pari de l’alternance avec ces hommes en treillis qu’ils ne qualifient pas (uniquement) de factieux, mais (aussi) de patriotes ».
Étant rappelé que les militaires maliens ont jusqu’au 27 décembre 2021 pour annoncer la date des élections devant mettre fin à la transition, un ancien cadre du M5-RFP dit à Marianne que « presque personne ne veut de cette élection dans les mois à venir alors que les problèmes de sécurité et tout simplement de survie restent cruciaux. Et, d’abord, avec quels électeurs ? », interroge dans Marianne cet ex-dirigeant du mouvement de contestation à l’origine de la chute de l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta.
La situation en Ukraine et l’Otan qui dit « non » à la Russie
Dans un entretien au Journal du Dimanche, le secrétaire général de l’Alliance atlantique explique pourquoi l’Otan refuse de neutraliser l’Ukraine. Laquelle « a le droit de demander de l’aide » pour se défendre, dit Jens Stoltenberg au JDD, « et je ne vois pas en quoi cela menace la Russie, qui est l’agresseur dans ce conflit (…) Si donc la Russie, une nouvelle fois, décide d’utiliser la force militaire contre l’Ukraine, elle aura à en payer le prix et il sera élevé », ajoute-t-il encore.
Littérature: une collection sans précédent de prix littéraires récoltée cette année par des écrivains africains
Ce fut en effet une première en Europe, souligne L’Express. « Quelle moisson ! », lance cet hebdomadaire, en en dressant l’inventaire : le prix Nobel de littérature au Tanzanien Abdulrazak Gurnah ; le Goncourt au Sénégalais Mohamed Mbougar Sarr, pour son roman La plus secrète mémoire des hommes ; le Booker Prize au Sud-Africain Damon Galgut pour The Promise ; l’International Booker Prize au Sénégalais David Diop pour la version anglaise de Frère d’âme ; le prix Camões, plus importante distinction littéraire du monde lusophone, décerné à l’unanimité à la Mozambicaine Paulina Chiziane, et le Neustadt International Prize for Literature au Sénégalais Boubacar Boris Diop.
Pour L’Express, « cela témoigne enfin de la part des jurys du Vieux Continent d’une ouverture aux imaginaires africains dans toute leur variété et d’une reconnaissance de ce que cette littérature a d’universel ».
Et ce magazine espère que « l’onde de choc de l’exceptionnelle récolte africaine de 2021 » poussera les responsables de salons du livre et de festivals littéraires en France à considérer « enfin » les écrivains africains francophones pour ce qu’ils sont : « des romanciers de langue française ».
Source: RFI