L’année, qui vient de s’achever, aura été éprouvante pour le Mali. Mais, les actions entreprises par le gouvernement, sur instruction du président de la République, ont permis de limiter les dégâts ; mais surtout, de redonner espoir aux populations.
Attaques terroristes avec, à la clé, des centaines de morts, civils comme militaires ; conflits intercommunautaires, insécurité endémique au Nord et au Centre du pays, fermeture de centaines d’écoles et de bureaux de Douane et de services d’impôts, principaux pourvoyeurs du Trésor public en argent frais… S’y ajoute une crise politique, sans précédent, avec une opposition radicalisée.
Le Mali a été ébranlé, en 2019, jusque dans ses fondements. Les Maliens étaient déboussolés. L’espoir a fait place au désespoir, à la désespérance. Le défi à relever était immense. Incommensurable.
Malgré tout, IBK a réussi à limiter les dégâts. Et à redonner espoir à ses concitoyens à travers quelques mesures. Et non des moindres.
Le succès du Dialogue national inclusif
D’abord, l’organisation du Dialogue national inclusif. Censé réunir les Maliens au chevet du Mali, en vue de trouver des solutions consensuelles aux maux qui minent le pays, le Dialogue national inclusif a pris fin, le 22 décembre dernier, sur une note de satisfaction.
En dépit de l’absence de l’opposition, la phase nationale a mobilisé plus de 3.000 participants – y compris les Groupes armés et les représentants de la diaspora – au Centre International de Conférence de Bamako.
« Le Dialogue national inclusif est un franc succès, car ayant permis un réel rebond patriotique collectif et l’union de la diversité malienne autour du Mali », indique Dr Anasser Ag Rhissa, expert en NTIC.
« Ce que le Dialogue national inclusif a voulu et qui est conforme à nos lois, le gouvernement le voudra, le Chef de l’Etat le voudra », rassure le président de la République. C’était, dans son adresse à la nation, à la faveur du nouvel an.
Et d’ajouter, avec un ton solennel : « Je ferai tout mon possible pour diligenter la mise en œuvre des résolutions et recommandations validées ».
Ensuite, vient une économie résiliente, malgré la crise.
Une économie résiliente
Malgré la crise, le Mali est l’un des pays les moins endettés d’Afrique de l’Ouest. Avec une dette de l’ordre de 37 % pour une tolérance de 70 % dans l’espace UEMOA.
« Son potentiel d’endettement est loin d’être entamé, alors que ses dépenses d’investissement en 2019 ont représenté 34,8 % de ses recettes fiscales ; c’est à dire, largement, au-dessus de la norme minimale de 20 %, fixée par l’UEMOA et la CEDEAO », précise le Chef de l’Etat. Le taux de croissance enregistré en 2019 est estimé à 5 %. Et l’inflation maîtrisée.
Face à ces efforts du gouvernement, le Conseil d’administration du Fonds Monétaire International (FMI) a approuvé un nouveau programme de Facilité Elargie de Crédit pour un montant de 192 millions de dollars US.
Aussi 24 % des ressources budgétaires sont consacrées aux forces de défense et de sécurité.
Une production céréalière record
Pour la première fois dans notre pays, la production céréalière a dépassé les 10 millions de tonnes durant la campagne agricole 2018-2019. Soit, une progression de 728.600 tonnes.
Le secteur cotonnier, lui, connaît une hausse de 65,57 %. Mieux, pour la première fois dans l’histoire de notre pays, les cotonculteurs devront se partager 186 milliards CFA.
S’agissant de la rencontre, entre les Chefs d’Etat du G5 Sahel et leur homologue français, prévue le 13 janvier prochain à Pau, en France, IBK indique qu’elle « permettra de mettre sur la table toutes les questions, tous les griefs, toutes les solutions ».
Oumar Babi
Source: Canard Déchainé