Dans sa noble mission d’assistance humanitaire, le réseau Aga Khan pour le développement œuvre dans les régions « pauvres » d’Asie et d’Afrique à travers des programmes axés sur l’éducation, la santé, le développement agricole et le renforcement de la société civile. En effet, c’est dans ce souci humanitaire que le réseau a investi des milliards au jardin zoologique et au Parc National, afin d’offrir un cadre propice de détente au public bamakois. A l’époque, le prince, Aga Khan était loin d’imaginer que ce lieu allait plus tard servir d’espace pour des viols et autres dépravations de mœurs.
Estimée à environ 2 millions d’habitants, l’expansion démographique de la capitale malienne ne s’accompagne toujours pas d’une bonne politique urbaine. Entre spéculation et spoliation foncière, les quelques rares infrastructures comme le jardin zoologique et le Parc National tentent d’apporter une contribution substantielle à l’amélioration du cadre de vie à Bamako. Aussi, ce sont des espaces de loisirs et de rencontres pour tous les âges et toutes les catégories sociales.
Cependant, aujourd’hui ces établissements de loisirs perdent de plus en plus leurs sens pour devenir des refuges de bandits de tout acabit, comme l’alerte un internaute il y a quelques mois : « Mettez en garde vos enfants surtout les filles de 12 à 16 ans. Des viols collectifs ont été orchestrés au Parc National hier. En effet, des jeunes garçons âgés de 15, 18 et 21 ans ont violé des petites filles venues paisiblement se détendre. Il y’aurait selon un responsable du Parc environ 5 cas de viols. La police aurait pu mettre la main sur quelques-uns. Donc prenez toutes les dispositions nécessaires pour accompagner vos enfants ou leur faire accompagner. Le Parc est à pied d’œuvre pour envisager des mesures appropriées », ajoute le post sur Facebook, la plupart des commentaires lus, vont dans le même sens. Beaucoup de jeunes usagers y trouvent l’occasion soit pour s’adonner à la drogue soit pour satisfaire leurs libidos, ce qu’encourage le comportement vestimentaire de nombreuses jeunes filles qui s’y rendent.
En plus de cette exposition à la violence, il faut aussi ajouter les embouteillages qui provoquent souvent des accidents sur ces lieux. En effet, durant les fêtes de Ramadan et de la Tabaski, les capacités d’accueil sont largement dépassées. À cela s’ajoute la dégradation de certaines parties de ces établissements, malgré la manne financière générée.
En dernière analyse, les autorités doivent s’investir d’avantage pour la préservation de ces écosystèmes dans le respect de l’environnement et de nos valeurs traditionnelles. Tout en améliorant la sécurité.
KANTAO Drissa