Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Parachèvement du processus de signature de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale: LE NOUVEAU DEPART

La signature, samedi, de l’accord par la CMA, sonne le retour de la paix et du vivre ensemble. Sa mise en oeuvre permettra à la nation Mali de se retrouver dans l’unité, la cohésion et la solidarité, gage de son développement

signature accord paix rebelle touareg mnla cma hcua

Trente six jours après la signature par le gouvernement et les mouvements de la Plateforme de l’Accord d’Alger pour la paix et la réconciliation nationale, les protagonistes de la crise malienne (Gouvernement, Plateforme et Coordination des Mouvements de l’Azawad) se sont retrouvés ce 20 juin au Centre International de conférences de Bamako (CICB) pour le « parachèvement du processus de signature de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale».
L’événement, de portée nationale et internationale, a une fois de plus drainé du monde au CICB. Outre les ambassadeurs des pays amis accrédités au Mali, on notait la présence de personnalités d’envergure internationale déployées chez nous par des organisations internationales et africaines pour nous aider à sortir de la double crise institutionnelle et sécuritaire que nous traversons depuis 2012.
Du coté national, en plus du président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, on notait la présence du Premier ministre Modibo Keïta, des présidents des institutions de la République, des membres du gouvernement, des anciens présidents Moussa Traoré et Dioncounda Traoré, de nombreux anciens ministres, des représentants des partis politiques, des organisations de la société civile ainsi que des anonymes, venus assister à la signature de l’accord par la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).
Les mouvements de la Plateforme ainsi que ceux de la CMA sont également très bien représentés. A la CMA on note la présence de Mahamadou Djéri Maïga, vice président du MNLA, Alghabass Ag Intallah président du HCUA, Sidy Ibrahim Ould Saditi du MAA dissident. La délégation de la Plateforme est conduite par son président Me Harouna Toureh, avec à ses cotés Fahad Ag Almahmoud, le secrétaire général du GATIA et Oumar Ould Mohamed Ousmane du MAA nationaliste. Les organisations internationales sont présentes à travers Mongi Hamdi, représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies (RSSG), chef de la MINUSMA, Pierre Buyoya de l’Union africaine, Aboudou Cheaka Touré pour la CEDEAO. L’Algérie, tête de file des négociateurs est tout naturellement présente par son ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra. Le Burkina Faso, le Niger, le Tchad, le Nigéria, les USA et la France se sont fait également représenter par des personnalités d’envergure.

UNE SALVE D’APPAUDISSEMENTS. La cérémonie a débuté aux environs de 16 heures avec l’entrée dans la salle du président de la République, saluée par l’hymne national exécuté par la fanfare nationale sous une salve d’applaudissements.
C’est Sidi Ibrahim Ould Sidati, au nom de la Coordination des Mouvements de l’Azawad, qui a apposé sa signature au bas du document de l’accord. Auparavant, le nombreux public bigarré a écouté les interventions de Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, Mahamadou Djéri Maïga, porte-parole de la CMA, de Me Harouna Toureh de la Plateforme, du Représentant spécial du secrétaire général, Mongi Hamdi.
Toutes ces interventions ont mis l’accent sur la volonté de notre pays de retrouver la paix et la cohésion nationale qui en ont fait le lit d’une civilisation de pardon, de partage, de solidarité comme l’a si bien résumé le président de la République Ibrahim Boubacar Keita.
« Avec la signature de cet accord, nous pouvons envisager l’avenir avec plus d’optimisme », a dit le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop dans son mot de bienvenue. Il a salué l’engagement de l’Algérie et l’accompagnement de la Communauté internationale auprès du Mali.
Pour le chef de file de la négociation, Ramtane Lamamra, la date du 20 juin est jumelle de celle du 15 mai pour marquer un nouveau départ pour le Mali. « La nation Mali doit ainsi se retrouver dans l’unité, dans la cohésion, dans la solidarité. L’Algérie ne ménagera aucun effort pour aider le Mali » a affirmé le diplomate algérien. L’engagement de l’Algérie est l’acquittement d’un devoir envers le Mali, a-t-il poursuivi. Il a souligné que beaucoup de défis d’ordres structurels et environnementaux, infligés par l’action de l’homme restent à relever pour la mise en œuvre de l’accord. Pour ce faire, il faut, sans délai, installer le comité de mise en œuvre de l’accord.
A sa suite Mahamadou Djéri Maïga, vice-président du MNLA, au nom de la CMA, a déclaré que l’accord de paix sur lequel son mouvement vient d’apposer sa signature est un accord pour entamer un dialogue à trouver une solution à la problématique de l’Azawad. La réconciliation commence par l’arrêt total des ressentiments a t-il souligné. « Car en trichant on n’ira nulle part », a martelé le vice président du MNLA qui a présenté les condoléances de sa coordination à tous les proches des victimes des événements qui ont secoué notre pays depuis 2012. Pour lui l’accord signé est une issue hautement porteuse pour toutes les parties.

UN HOMME HEUREUX. Son discours terminé Djéri Maïga s’est jeté dans les bras d’IBK avant de serrer la main à tous les hôtes de marque de la cérémonie. La salle a répondu par un standing ovation qui restera longtemps dans l’esprit des Maliens présents dans la salle ou qui ont suivi la cérémonie à travers les ondes de l’ORTM. C’est un standing ovation qui a salué également le discours de Me Harouna Toureh, le président de la Plateforme. « L’heure de la responsabilité est arrivée. Nous resterons responsables. Nous nous engageons à donner à cet accord toutes les chances. Pour ce faire, nous allons ensemble animer des cellules de réconciliation » a souligné Me Toureh.
Pendant ce temps la satisfaction était lisible sur le visage du représentant spécial du secrétaire général (RSSG) des Nations Unies, Mongi Hamdi, mais surtout sur celui du président de la République qui a, de temps en temps, applaudi les différents intervenants.

Pour le RSSG la journée du 20 juin marque l’adhésion de toutes les parties à l’accord. Elle marque également une nouvelle page dans l’histoire du Mali. Il a salué la volonté de tous les mouvements à aller vers la paix et rassuré quant à l’accompagnement de la communauté internationale pour notre pays.
Le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta est un homme visiblement heureux et satisfait. Heureux de parvenir, comme l’a souligné un des intervenants, à un accord espéré par tous définitif. Satisfait de voir sa patience et son engagement pour la paix aboutir. C’est un rêve que tout chef d’Etat avec des troubles dans son pays caresse de voir réaliser. Le président dans son lyrisme habituel a exprimé sa satisfaction en appelant les responsables de la CMA par leur nom et en rappelant des anecdotes vécues avec certains parmi eux. L’espérance, la confiance en la République sont les maîtres mots prononcés par IBK. Le président de la République a invité l’ensemble des acteurs à faire siennes cette espérance et cette confiance, et « in chaa Allah, nous ferons en sorte que le Mali soit plus beau, plus fraternel que jamais. Nous en ferons un pays envié. » IBK se projette déjà dans l’avenir d’un Mali radieux dans lequel chacun pourra prendre son véhicule pour aller faire «ses vacances à Kidal, à Abeibara». Cela est possible avec les différents chantiers de construction de routes et de développement qui vont s’ouvrir dans un futur proche, a promis le chef de l’Etat. Ibrahim Boubacar Keïta n’a pas manqué de remercier l’ensemble des partenaires qui se sont investis pour que ce jour arrive. L’Algérie, la France, le Tchad, le Niger, le Burkina Faso, la Mauritanie ainsi que les institutions sous-régionales, africaines, et internationales (CEDEAO, UA, MINUSMA) qui ont soutenu et aidé le Mali au moment il a en avait le plus besoin.
« Nous avons de nos forces, de toute notre âme fait en sorte que nous nous retrouvions » et la retrouvaille est là, sous le dôme de la salle Banzouma Sissoko. C’est un moment fabuleux et inoubliable, reconnaitront avec le président de la République les invités à cette cérémonie, qui restera sans doute à jamais gravée dans la mémoire des Maliens. Prions qu’elle soit la DER des DER.
G. A. DICKO

source : L’ Essor

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance