À la tête de la force du G5 Sahel depuis près de deux mois, le général nigérien, Oumarou Namata Gazama, était en visite au Tchad le mardi 15 octobre dernier. Un déplacement spécifiquement militaire.
Selon nos confrères de Radio France internationale (RFI), le général Gazama, commandant du G5 Sahel, serait en quête de renfort auprès des troupes tchadiennes pour appuyer les efforts de sécurisation au Mali et au Burkina Faso. Deux pays fortement paralysés par les attaques terroristes. De la même source, il apparait que le Tchad ne serait pas disposé à l’envoi d’un tel renfort.
Notons quand bien même que cette visite interviendrait après l’attaque simultanée des camps des Forces armées maliennes (FAMA), le 30 septembre 2019, à Boulkessy et Mondoro. Une attaque qui a occasionné la mort de près d’une quarantaine de soldats faisant partie du contingent malien du G5 Sahel.
Cet incident, survenu, à quelques encablures de sa nomination à la tête de cette force, aurait créé la panique dans la tête de ce général. Toute chose qui vaudrait la peine si on se rappelle qu’après l’attaque du Quartier général de cette force à Sévaré en 2018, Didier Dacko, qui était à la tête du G5 Sahel, a été démis de ses fonctions et le QG transféré à Bamako.
La souvenance à tous ces paramètres expliquerait cette peur qui s’empare du général nigérien en le poussant à chercher des renforts susceptibles de l’appuyer. Si tel est le cas, alors l’avenir de cette force, qui était l’espoir de tous ces cinq pays (le Burkina, le Mali, la Mauritanie et le Tchad) doit donner à craindre.
Notons que cette visite a été une occasion pour le nouveau commandant du G5 Sahel d’échanger avec ses partenaires tchadiens sur la situation qui prévaut au Mali ainsi qu’au Burkina Faso en matière de sécurité.
Toutefois, il convient de rappeler que ce qui explique le manque d’opérationnalisation de cette force constituent les difficultés de financements. Sans cela, il lui serait quasiment impossible d’exécuter son planning de lutte contre le terrorisme dans ces pays.
F. TOGOLA
Source : Le Pays