Au niveau du groupe n°2, les travaux ont porté, hier, sur la thématique 8 (administration du territoire-réorganisation territoriale/détermination des circonscriptions électorales…) et la thématique n° 9 (paix, réconciliation et cohésion sociale…)
Houleux et parfois tendus, les débats se sont déroulés, néanmoins, dans une bonne ambiance sous la houlette de l’ancien ministre Mamadou Idrissa Traoré. Les délégués ont saisi l’occasion pour dire tout ce qu’ils avaient sur le « cœur » au point que certains d’entre eux n’arrivaient pas à respecter le chronométrage du temps de parole (3 minutes au maximum).
Concernant la thématique 9, certains participants ont demandé la présence de l’État sur l’ensemble du territoire national. Toute chose qui, selon eux, est un signal fort de la cohésion sociale. D’autres ont sollicité le renforcement de l’autorité de l’État. Les délégués ont, en outre, demandé le désarmement de toutes les milices et de les intégrer dans l’armée.
« Il ne peut avoir deux forces armées dans un même État », a fait remarquer une participante. Adama Tounkara du Mouvement du 5 Juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) de la Commune VI du District de Bamako estimera qu’il faut donner un délai au-delà duquel tous ceux qui détiennent une arme, seront considérés comme des bandits.
La problématique de l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger a été également débattue par les délégués. Si certains ont demandé son application «intelligente», d’autres ont opté pour son annulation pure et simple. «On ne comprend pas que, dans un pays dans lequel on se parle, il y ait un accord entre une partie de la population et l’État», a regretté Ibrahima Sylla de l’Union pour la République et la démocratie (URD).
Ce dernier a proposé d’intégrer les préoccupations, qui sont dans le document, dans les politiques nationales et les stratégies de développement du pays. Les délégués ont en plus demandé de rétablir l’équité et la justice entre tous les fils du pays. « Il n’y aura pas de paix sans la justice », a martelé Mamadou Baba Diakité, qui participait aux travaux.
S’agissant de la thématique 8, certains délégués ont demandé de réduire le nombre de cercles et de régions de notre pays. D’autres ont sollicité de consacrer la région comme circonscription électorale pour élire les députés à défaut d’aller à la proportionnelle intégrale.
«Par rapport à la détermination de la circonscription électorale, je demande que cela soit fait sur la base démographique», a proposé, de son côté, Massitan Touré, représentante du Cadre de concertation des femmes des partis politiques. Les participants ont, par ailleurs, sollicité la création de services sociaux de base sur l’ensemble du territoire. Il convient de rappeler que la thématique portant développement rural, questions économiques et financières a été examinée, lundi.
Bembablin DOUMBIA
Source : L’ESSOR