L’Ecole de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye (EMP-ABB) a organisé jeudi dernier un atelier de lancement et de définition de la stratégie d’intervention du projet de «renforcement des capacités des femmes vectrices de changement pour une paix et un développement inclusif au Mali (Recafevec)».
La ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Wadidiè Founè Coulibaly, a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux. C’est un projet financé par l’ambassade du Royaume de Norvège au Mali.
Cet atelier s’est assigné comme cibles prioritaires les femmes à tous les niveaux (dans les Régions de Ségou, Koulikoro, Sikasso, Kayes, Mopti, Tombouctou, Gao et le District de Bamako).
Il s’agit d’impulser la rhétorique pour le retour de la paix et créer les conditions et opportunités d’un développement inclusif dans notre pays. L’initiative s’appuie prioritairement sur les femmes avec un mandat électif, celles issues aussi bien des mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation que des groupements de l’inclusivité ainsi que les femmes de la société civile et des forces de défense et de sécurité.
Dans ses mots de bienvenue, le directeur général de l’EMP-ABB soulignera que la prévention des conflits armés demeure le meilleur paramètre de la paix et de la sécurité. Selon le colonel Souleymane Sangaré, construire la paix, c’est prévenir la guerre. Il a ajouté que les femmes ont un rôle décisif dans la promotion de la tolérance et de la non-violence, car elles sont la première école de vie.
«Ce projet s’inscrit dans la droite ligne du cadre stratégique de l’Ecole qui est d’amener la participation féminine aux sessions de formation et de partage d’expérience à hauteur de 30% à l’horizon 2023», a précisé le directeur général de l’EMP-ABB.
Selon le partenaire financier, l’ambassade du Royaume de Norvège est dans notre pays pour être utile aux Maliens dans la recherche de développement durable, de paix et de sécurité. «Nous pensons que la question de femmes est quelque chose de très important à la fois pour l’individu mais aussi pour la société», a soutenu Vegar Brynildsen.
La ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille indiquera que la représentativité des femmes aux instances de prise de décisions, leur implication dans la prévention et la résolution des conflits est une impérieuse nécessité.
Mme Wadidiè Founè Coulibaly a souligné que le sujet de la session ouvre la voie à plus de synergies sur les mécanismes possibles en matière d’information et de sensibilisation sur l’Accord pour la paix et la réconciliation ; la conception de projets de développement ; les techniques de leadership partagé et de gestion démocratique et transparente, entre autres.
Oumar DIAKITÉ
Source: L’ESSOR