« La diversité ethnique est la meilleure chose qui caractérise le peuple malien. », a toujours déclaré Oumou Sall Seck, alors maire de la commune urbaine de Goundam. Le week-end dernier, elle a tenu à être témoin de la signature d’un pacte de paix et de la cohésion sociale entre toutes les composantes de la population du cercle.

Malgré son agenda d’ambassadrice plénipotentiaire très chargée, celle que d’aucuns traitent de « Trait d’union », n’a pas voulu se faire raconté cet événement historique.

Ce dimanche 14 février restera en lettres d’or dans les annales du cercle du Goundam. L’histoire retiendra qu’en ce jour, les différentes communautés ont décidé de signer un ‘’Pacte social pour la Paix et le développement’’.

Ainsi, pendant trois jours, les populations des 16 communes du cercle ont décidé de se parler et de se donner la main pour le retour de la sécurité dans le cercle afin de poser les jalons pour un développement durable.

A l’ouverture des travaux, l’ambassadrice plénipotentiaire du Mali en Allemagne, Oumou Sall Seck, qui a expressément fait le déplacement, a renoué avec ce qu’elle sait faire de mieux : le plaidoyer en faveur de la paix et la cohésion sociale entre les fils du cercle et voire du Mali.

Très émue de l’accueil à elle réservé par ses anciens administrés, Oumou Sall Seck a affirmé toute sa joie de retourner chez elle en cette occasion où les fils et les filles des différentes communautés ont décidé de réunir pour promouvoir la paix et le vivre ensemble dans le cadre de cette rencontre de concertation intra et intercommunautaires des populations de la région Tombouctou.

L’ambassadrice a indiqué : « Cette initiative et bien plus le thème choisi : « paix sociale et vivre ensemble » sont révélateurs de l’attachement à la paix et au vivre ensemble, de la détermination de nos communautés, de nos leaders et de nous tous, de nous écouter les uns et les autres, non de défendre nos positions quelquefois tranchées, pour consolider les acquis séculaires de notre vivre ensemble et de promouvoir une gouvernance participative et démocratique dans notre région, la mystérieuse Tombouctou. »

Selon elle, la région de Tombouctou, connue mondialement comme étant un havre de paix, avec une tradition légendaire d’accueil et d’hospitalité, a été affectée par la crise que nous avons connue en 2012. Et, qu’il est d’une impérieuse nécessité d’œuvrer ensemble pour le retour définitif de la paix, la confiance et la consolidation de la cohésion sociale entre différentes communautés. La diplomate pense que ce sont les voies et les sentiers qui exigent qu’elles puissent les entretenir et permettre les va et vient, les voyages aller et retour des communautés et de leurs biens en toute sécurité en vue de promouvoir un développement économique local.

« Je suis convaincue qu’en puisant dans nos traditions et en se référant à nos règles et traditions de tolérance, de bonne gouvernance et de l’esprit de l’entreprise nous pourrons contribuer à la paix sociale et au bon vivre ensemble communautaire…Et de poursuivre…Nous pouvons compter sur l’accompagnement de chacun de nous tous car la quête de la paix est un effort collectif et permanent pour promouvoir la tradition de dialogue et détruire les obstacles qui le mine. »

Pour cette rencontre légendaire, Oumou Sall Seck a émis le vœu pieux que cette occasion conduise à un engagement fort et à des actions concrètes. Elle préconise à cet effet, une batterie de recommandations. Entre autres, la diplomate a proposé : « La contribution des communautés à préserver un espace de paix et un environnement de sécurité, éliminer des attaques armés qui endeuillent tous et freinent le développement économique et entament sérieusement le vivre ensemble; l’identification des problèmes et les comportements de belligérance qui minent considérablement le vivre ensemble et proposer des actions communes puisées dans les acquis; le renforcement la capacité de nos jeunes, garçons comme filles, a contribuer au vivre ensemble communautaire, en favorisant les conditions sociales propices pour réduire et éliminer durablement les possibilités de recours à la violences armée. »

Partant, l’ambassadrice s’est voulue formelle : « La violence et la lutte armées ne peuvent être en aucun cas conduire à la paix et à la cohésion sociale que nous voulons tous être l’objectif ultime de notre rencontre ici. »

A noter que cette rencontre de trois jours est à l’initiative de la coordination Kel-Ansar et alliés. A la fin des travaux, les responsables des différentes communautés ont signé un document gage de leur engagement en faveur de la paix et le vivre ensemble.

Hamadoun MAHAMANE

 Source: Azalaï Express