L’impôt consiste à des prélèvements obligatoires effectués par voie d’autorité par la puissance publique, l’Etat et la collectivité territoriale sur les ressources des personnes vivant sur son territoire ou y possédant des intérêts. Il est sans contrepartie directe pour le contribuable. En effet, ce prélèvement est destiné à être affecté par l’intermédiaire des budgets publics aux services d’utilité générale.
L’impôt est un élément important qui n’a cessé de conditionner l’existence, la gestion et la puissance des Etats. En tant que recettes publiques avec les cotisations sociales, les impôts alimentent le budget de l’Etat ou de ses démembrements territoriaux.
Selon Mohamed Magassa, Inspecteur des finances locales à la Mairie de la Commune de Dio Gare, au Mali il existe deux types d’impôts à savoir, les impôts directs et les impôts indirects.
En ce qui concerne les impôts directs, ils sont supportés et payés au trésor public par la même personne, tandis que les impôts indirects sont supportés par une personne mais payés au trésor public par une autre personne.
« Lorsque l’on renseigne aux gens au sujet de l’impôt et de la démarche à suivre pour soumettre une déclaration de revenus, cela soulève des questions élémentaires au sujet de la nature des taxes et de l’utilisation des sommes perçues » a affirmé Mohamed Magassa. Toujours selon lui, les taxes et l’impôt sont des montants que nous sommes tenus de verser à l’Etat. Le gouvernement, à son tour, utilise ces montants pour financer divers programmes sociaux, ses frais d’exploitation et sa dette. Par ailleurs, M. Magassa a précisé que toutes les personnes qui résident au Mali et qui y exercent une activité salariale rémunérée, bref qui bénéficient de revenus imposables, quel que soit le statut et leur nationalité, doivent déclarer leurs revenus à l’administration fiscale et payer certaines taxes.
Parlant du taux de payement des impôts au Mali, M. Magassa déplore que le taux soit très faible par rapport à certains pays de la sous-région. A cet effet, il a indiqué que le taux de la contribution forfaitaire est fixé à 3, 5 % et est calculé sur le montant brut des rémunérations, traitements, salaires, indemnités, payés à l’ensemble de leur personnel par les personnes et sociétés.
Le payement des impôts, a-t-il laissé entendre, est très important pour le fonctionnement d’un Etat comme celui du Mali. Cela pour la simple raison, qu’il réalise la majeure partie de ses dépenses publiques à travers cet argent. Notamment le payement des salaires des fonctionnaires, la construction des hôpitaux, des routes, des écoles publiques, la prise en charge des dépenses liées à la sécurité, etc.
Il a saisi l’occasion de l’échange pour inviter la population malienne à aller se faire déclarer dans les différents centres des impôts d’une part et d’autre part payer ses impôts correctement. M. Magassa a conclu en ces termes : « tout bon citoyen doit revendiquer ses droits mais aussi et surtout doit faire ses devoirs. Le devoir de toute personne exerçant une activité salariale ou rémunérée est de payer ses impôts afin de permettre à l’Etat de mieux fonctionner ».
Pour sa part, Mohamed Kessé Traoré, gérant du cabinet T-Consulting, dira que le paiement des impôts est obligatoire par tout bon citoyen. Selon lui, l’impôt joue le principal rôle des pourvoyeurs des recettes fiscales de l’Etat, la majeure partie des recettes que l’Etat réalise provienne en grande partie des impôts.
Evoquant les relations plus souvent tendues entre les agents des impôts et la population, il dira que le paiement des impôts au lieu d’être un acte de citoyenneté est devenu une difficulté. Que personne n’aime payer les impôts, même les agents des impôts, eux-mêmes. Selon lui, le paiement des impôts est douloureux mais le plus important est que la population puisse voir la contrepartie derrière.
Pour la bonne collaboration entre les agents des impôts et la population, il propose de mener une campagne de sensibilisation à l’endroit des imposables pour qu’ils puissent y adhérer et connaitre son utilité. D’autre part il demande à l’Etat d’assurer ses responsabilités en matière de défense, de l’éducation, de la santé et d’utilité publique et que cela puisse se sentir sur la croissance économique et au niveau de la satisfaction des besoins de la population.
Par Fatoumata Coulibaly
Source: Le Sursaut