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Outrage public: Abdel Kader Maiga, figure du M5 RFP, écroué

Le vendredi 8 mars 2024, Abdel Kader MAIGA, membre influent du mouvement M5 RFP, a été convoqué par la brigade d’investigation judiciaire puis placé sous mandat dépôt. Cette décision, sur ordre du procureur chargé de la lutte contre la cybercriminalité, fait suite à une plainte déposée par l’Imam Oumarou Diarra pour outrage public. Aux dernières nouvelles, il a été transféré dans la prison de Koulikoro.

Proche du Premier Ministre, Choguel Kokalla MAÏGA, la convocation de Abdel Kader MAÏGA, intervient quelques jours après une déclaration médiatique dans laquelle il exprimait ses positions critiques sur la crise interne du M5 RFP.
Figure connue pour son opposition à l’Accord d’Alger et son combat contre la mauvaise gouvernance, MAÏGA se retrouve derrière les barreaux, pour des propos jugés outrageants.
Le mardi 5 mars 2024, il avait violemment critiqué les instigateurs de la fronde au sein du M5-RFP et avait également pointé du doigt le ministre de l’Administration territoriale, le colonel Abdoulaye Maïga, ainsi que le président du CNT, Malick DIAW, pour leur rôle dans les secousses que traverse le mouvement qui a précipité la chute du président Ibrahim Boubacar Keita en août 2020.
Lors de cette apparition publique, M. MAÏGA avait accusé ouvertement le Ministre d’État, Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, d’avoir humilié publiquement le Premier Ministre Choguel Kokalla MAÏGA au cours d’une réunion du conseil de cabinet.
Des jours auparavant, le premier Ministre avait lui-même insinué qu’il était visé par des militaires au sein du mouvement. Des cadres qui ne partagent plus son approche ont décidé de le destituer après une réunion extraordinaire. Auparavant, ces cadres du M5 dirigé désormais par Imam Oumarou DIARRA avaient donné un ultimatum de 72 heures au Premier ministre de clarifier sa position.
L’Imam Oumarou DIARRA, qui est à la tête de cette fronde au sein du Mouvement du 5 juin – Rassemblement du front patriotique (M5-RFP), serait à l’origine de la plainte contre Abdel Kader MAÏGA.
Le jugement de MAIGA est prévu pour le 26 mars prochain.
Cette affaire soulève des interrogations sur la liberté d’expression au Mali et le risque de répression contre les voix dissidentes
Il est à noter que les autorités n’ont pas encore commenté l’arrestation d’Abdel Kader MAÏGA ni les allégations qu’il a portées. Cette affaire pourrait avoir des répercussions significatives sur la scène politique malienne alors que le pays cherche à naviguer à travers les tumultes de la transition vers un gouvernement démocratique et stable.
L’arrestation d’Abdel Kader Maïga suscite également des inquiétudes quant à d’éventuelles représailles politiques et à la liberté d’expression dans le pays.
Alors que le Mali traverse une période de transition politique délicate, avec des défis sécuritaires persistants et une pression croissante de la société civile, ces événements soulignent l’importance de la transparence, du dialogue et du respect des droits fondamentaux pour garantir la stabilité et la démocratie.

Par Abdoulaye OUATTARA

Info Matin

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