L’histoire politique africaine est jalonnée de moments marquants où les relations bilatérales ont été mises à l’épreuve. Le 8 août dernier, une nouvelle page de ce récit s’est écrite à Koulouba, lorsque le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, à la tête d’une délégation officielle, a été reçu par le président de la Transition malienne, le colonel Assimi Goïta. Cette rencontre s’inscrit dans une tradition de solidarité inébranlable entre deux nations unies par des liens séculaires et une vision commune pour un avenir prospère en Afrique de l’Ouest.
Bamada.net-Au cœur de cette visite, il y avait un acte de compassion : présenter les condoléances du peuple sénégalais au Mali, suite à l’attaque terroriste tragique ayant récemment frappé les Forces armées maliennes à Tinzawatène. Ce geste symbolique réaffirme l’indissolubilité des relations entre Dakar et Bamako, deux pays qui partagent plus que des frontières géographiques. Comme l’a souligné Ousmane Sonko, « Nous partageons tellement de choses qu’on ne peut pas les rémunérer. C’est pourquoi quand un tel événement survient au Mali, c’est comme s’il est intervenu au Sénégal. »
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Ce n’est pas seulement la solidarité qui a marqué cette rencontre, mais aussi une profonde volonté de collaboration sur des sujets cruciaux pour la région. Les discussions, qualifiées de « très instructives » par le Premier ministre sénégalais, ont permis aux deux dirigeants de passer en revue des questions d’importance régionale et internationale. « On a parlé sans filtre des grandes questions aussi bien au niveau de nos deux pays, de la sous-région et du monde », a-t-il confié, mettant en lumière l’urgence de renforcer les relations bilatérales dans un contexte mondial en constante évolution.
La visite d’Ousmane Sonko s’inscrit dans une dynamique de rapprochement, alors que les défis sécuritaires, économiques et sociaux se multiplient en Afrique de l’Ouest. Le Premier ministre a salué la franchise des discussions avec le président Goïta, affirmant que « le Mali et le Sénégal sont sur la même longueur d’onde ». Ces propos traduisent une volonté mutuelle de surmonter les obstacles imposés par des considérations externes, et de préserver des relations fondées sur des réalités géographiques, historiques et économiques communes.
Le contexte régional, dominé par l’émergence de nouvelles alliances telles que l’Alliance des États du SahelAssimi Goïta a appelé les experts du Mali, du Niger et du Burkina Faso à accélérer le processus d’abandon du franc CFA (AES), rend d’autant plus cruciale la position du Sénégal. En tant qu’opposant, Ousmane Sonko a toujours fermement dénoncé l’embargo imposé au Mali, tout en affirmant que sous son régime, « ce genre de pratiques ne pourra jamais prospérer ». Son engagement pour un panafricanisme pragmatique, visant à réunir les Africains au-delà de leurs divergences, résonne comme un appel à une solidarité active et à un respect mutuel des choix souverains de chaque nation.
Le renforcement des liens entre le Mali et le Sénégal, illustré par cette visite et les récentes démarches diplomatiques du président sénégalais Bassirou Diomaye Diakhar Faye, symbolise une relation ancrée dans une histoire commune. Cette relation, loin d’être purement protocolaire, incarne un partenariat stratégique et fraternel, vital pour l’avenir de l’Afrique de l’Ouest. Dans un monde où les alliances se font et se défont au gré des intérêts, le Mali et le Sénégal rappellent que la fraternité et la coopération peuvent être des piliers solides sur lesquels bâtir un avenir commun.
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En somme, la rencontre entre Ousmane Sonko et Assimi Goïta, au-delà de la simple expression de condoléances, ouvre une nouvelle ère de coopération renforcée entre le Mali et le Sénégal. Elle invite les autres nations africaines à s’inspirer de cet exemple de solidarité et de respect mutuel, dans un continent où les défis sont nombreux, mais où les opportunités de se rassembler et de prospérer ensemble le sont tout autant.
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Fatoumata Bintou Y
Source : Bamada.net
