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Oumar Mariko lors du meeting de soutien aux Famas : « Le régime actuel n’a aucune réponse aux doléances des populations »

A la faveur d’un meeting organisé le vendredi 18 novembre sur l’esplanade de la Bourse du Travail, le patron du parti Sadi, Dr Oumar Mariko, a lancé des flèches et des piques mortelles à l’actuel gouvernement de la république du Mali.

Dans le discours qu’il a tenu devant une foule nombreuse, il a fait savoir sans langue de bois que le régime d’IBK n’a pas de solution aux problèmes qui assaillent les populations partout au Mali.

Pour les besoins de la cause, Oumar Mariko et son artillerie lourde ont pris d’assaut l’esplanade de la Bourse du Travail pour manifester leur soutien aux Famas engagés dans une lutte sans précédent contre le terrorisme et la reconquête du Septentrion perdu au profit des séparatistes de Kidal.

Comme aux précédentes manifestations, on pouvait lire sur les pancartes « oui à la justice ; non à impunité ; mobilisons-nous pour notre droit à la défense, à la sauvegarde de nos espaces publics et la lutte contre la dépravation de nos mœurs ». Les manifestants scandaient également «A bas la France, Sarkozy, Hollande, Macron ; Non à la présence de la Minusma ».

Se réclamant héritier de célèbres révolutionnaires et leaders  africains socialistes comme Thomas Sankara et Modibo Keita, le député élu à Kolondiéba a ouvertement demandé le départ de toutes les forces étrangères du Mali. Entouré de ses nombreux fidèles partisans ayant effectué le déplacement de l’intérieur du pays pour la circonstance, le président du parti Sadi en a profité pour piquer le régime d’IBK. A ses yeux, celui-ci est  atteint d’incompétence notoire. Et par conséquent, dit-il, Il n’est plus nécessaire de vouloir croire que les réaménagements soient possibles avec le pouvoir en place. Et pour cause, selon l’opposant éternel, le régime actuel n’a aucune réponse à apporter aux doléances des populations. En effet, de son point de vue, le peuple demande des routes praticables, se plaint des exactions des forces de sécurité, exige du pouvoir sa protection et réclame l’accès aux soins de qualité et la lumière sur les cas de disparitions des journalistes. Le peuple, continue-t-il, exige du régime une gestion saine, efficace et efficiente des ressources financières et matérielles du pays. Parlant des paysans et fonctionnaires, il dira que les premiers veulent l’accès aux terres et les seconds un meilleur salaire et l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.

L’ex-secrétaire général de l’Aeem trouve par ailleurs que le sang coule, que la mort se banalise et devient un fait divers et que les populations fatiguées créent des milices pour leur propre protection.

Concernant les soldats, à en croire l’élu, ils réclament le renforcement de leur service de sécurité et des équipements plus performants. «Les jeunes demandent du travail et protestent contre la présence des forces étrangères comme Barkhane et Minusma au Mali. Face à cette situation, faut-il laisser le pays entre les mains d’aventuriers et d’illusionnistes ?», a-t-il fulminé.

Comme solution à tout cela, Mariko projette de créer un vaste mouvement démocratique et populaire qui, sous le leadership du parti Sadi, va se donner les moyens pour réclamer la liberté, la sécurité, le pain et la paix. Ce mouvement, dit-il, va également prendre en considération toutes les préoccupations ayant engendré les grandes mobilisations contre la réforme constitutionnelle ; l’assujettissement des forces armées et de sécurité maliennes aux forces étrangères ; la fraude électorale pour ouvrir la voie à la paix et au dialogue démocratique populaire et souverain.

Pour y arriver, il lance un appel pressant aux forces politiques, FAMa et mouvements séparatistes de rejoindre ledit mouvement démocratique populaire pour un dialogue souverain, la fin des hostilités , la création d’une armée patriotique, gage de l’unité nationale et garante de souveraineté populaire  et d’intégrité territoriale, la fin du gaspillage financier et celle de l’ingérence politique et militaire des forces étrangères au Mali.

 

Amidou Keita

Source: Le Témoin

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