Le Collectif des Associations ‘’An tè A banna’’ a tenu, ce samedi 24 novembre, son meeting dénommé «grand meeting démocratique et populaire». C’était au réfectoire de la pyramide du Souvenir. Outre le collectif des associations, d’autres collectifs de la plateforme, notamment les partis politiques étaient fortement représentés.
Le pouvoir IBK est au plus mal. C’est du moins, ce qu’a affirmé Oumar Mariko, le président du parti de la Solidarité africaine pour la Démocratie et l’Independence (SADI). Selon lui, les stratagèmes utilisés à Sikasso pour mobiliser les populations à l’accueil du Chef de l’Etat le prouvent à suffisance. Pour étayer ces propos, Oumar Mariko cite plusieurs exemples. Pendant les trois jours de la visite d’IBK, soutient-il, il n’y a pas eu d’école à Sikasso. Les directeurs d’école et les maîtres devaient mobiliser. «Quiconque désobéira, sera sanctionné», avait-on ordonné, selon l’élu de Kolondiéba. Un autre stratagème de mobilisation était à l’encontre des associations féminines. Chaque association, poursuit-il, devait emmener son récépissé contre une certaine somme et après la visite le reste devait être perçu. «Je le sais parce que j’y étais», assure le député.
Le meeting aurait pu être une nouvelle victoire des détracteurs du régime IBK, si Yéhia Ag Mohamed Ali, secrétaire aux relations extérieures du parti SADI, n’avait pas piqué une colère noire. D’ailleurs, à juste titre. A l’origine de la rage de l’ancien ministre de l’Artisanat, des propos, peu inspirés, du conférencier, Badra Alou Sacko, sur les autorités intérimaires. En effet, dans un excès de ferveur, le conférencier a déploré le fait que les autorités intérimaires soient composées seulement de Touareg et d’Arabe. « A Kidal, il n’y a que les « Ag » comme autorités intérimaires tandis qu’à Ménaka, ce sont les « Ould », a-t-il affirmé. A ces propos, Yéhia Ag Mohamed Ali se lève et se dirige vers la sortie. En protestant de la main et de la tête. Il sera rattrapé par des camarades dont Tièbilé Dramé qui réussiront à le faire regagner son siège, sous les applaudissements du public. Mais, l’ambiance ne sera plus la même.
Sur la situation du pays, le collectif, dans une déclaration a dépeint un tableau sombre de la gouvernance IBK. A entendre Ibrahima Kébé, porte-parole du collectif, «IBK a de toute évidence échoué: échouer de rassembler les Maliens, échouer de lutter contre l’insécurité, échouer de régler la question du nord, échouer tout simplement de faire vivre le Mali». Par ailleurs, le Collectif qui condamne la traite des migrants en Libye et «exige du président de la République, d’affréter l’avion présidentiel pour le rapatriement de nos compatriotes».