Revenir sur le texte de l’accord ; le point de la mise en œuvre de l’Accord ; dégager les difficultés rencontrées dans sa diffusion et dans son appropriation ; échanger sur les approches permettant de proposer des pistes de solutions aux difficultés rencontrées ; renforcer les messages-clefs sur l’accord et sa mise en œuvre pour leur utilisation dans des missions de sensibilisation ultérieures ont entre autres sujets au centre d’une formation organisée par le centre HD et la MINUSMA à l’intention des membres de la CMA et de la Plateforme. C’est du 21 au 25 novembre 2017 au Maeva Palace à l’ACI 2000.
En prenant la parole, le chef adjoint du centre de dialogue humanitaire a rappelé les différentes actions menées 2 ans après la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Selon lui, les armes parlent encore. Il faut chercher à combler cette situation, a-t-il indiqué.
Il a invité tous les acteurs de l’accord à s’impliquer davantage car, pour lui, tous ces efforts visent à renforcer la paix. Il a salué l’Ambassade du Danemark, la MINUSMA qui ont été des grands soutiens. Le représentant de la CMA, Cheick Ould Sidatti a rappelé les différentes formations et a insisté sur leurs importances.
Selon lui, la partie Malienne et les Mouvements armés n’arrivent pas à s’entendre sur certains enjeux de l’accord à savoir : le Code des Collectivités, la loi électorale, la réforme de l’armée, la libre administration, la réforme Constitutionnelle. Il a demandé au centre de faire la formation au niveau des régions car, pour lui, beaucoup ne comprennent pas l’accord au niveau des régions du nord. Le représentant de la Plateforme, Moulaye Haïdara a abondé dans le même sens.
Selon ce dernier, cet Accord est une chance pour le pays parce qu’il consacre l’unité, l’intégrité et la cohésion du Mali. Le représentant de la MINUSMA, pour sa part, dira que c’est l’Accord de la population et le rôle de leurs représentants est de le vulgariser. Il a indiqué qu’il faut impliquer les jeunes, les femmes et toute la population dans le processus.
Enfin, le ministre de la réconciliation Mohamed El Moctar a fait le point sur les forces et les faiblesses de l’Accord. Selon lui, son département a façonné un document traduit dans 13 langues nationales.
Ce document, de son avis, a été envoyé dans toutes les régions du Mali. Le ministre de la réconciliation nationale dira que l’Accord est une longue marche où chacun doit mettre du sien. Il a salué le prometteur de cet atelier et d’inviter chacun a plus d’abnégation et d’engagement pour le retour de la paix au Mali. Selon Mohamed El Moctar, la mise en œuvre de l’accord consacrerait la stabilité pays.
Fakara Faïnké