La 44è session ordinaire du conseil d’administration de l’Office de radio et télévision du Mali (ORTM) a eu lieu, hier, au ministère de la Communication, chargé des Relations avec les institutions, sous la présidence du chef de ce département, Yaya Sangaré. C’était en présence du directeur général de l’ORTM, Salif Sanogo et des membres du conseil d’administration.
Cette session était essentiellement consacrée au procès-verbal des 42è et 43è sessions ordinaires de l’ORTM du 07 mars 2019, au point d’exécution des tâches assignés lors des 42è et 43è sessions du conseil d’administration, au rapport d’activités 2018, au plan de formation de l’ORTM et à la note d’orientation sur la comptabilité.
A l’entame de ses propos, le ministre de la Communication, chargé des Relations avec les institutions, Porte-parole du gouvernement a indiqué qu’il est évident que l’ORTM doit changer de paradigme, dans le nouveau contexte de pluralité concurrentielle que nous vivons, caractérisé par l’ouverture des ondes et des images dans notre pays. « Nous devons donc gagner avec l’image et le son, cette guerre de l’information, en appui à la guerre militaire menée sur le terrain par nos forces armées et de sécurité pour gagner définitivement la paix dans notre pays », a-t-il soutenu. Yaya Sangaré a ajouté que cette année apparaît comme celle d’un nouveau départ de l’Office de radio et télévision du Mali, en tant qu’éditeur de programmes, et cela après la réforme du Secteur de l’audiovisuel public, qui a consacré pour la première fois dans notre pays, la séparation des missions de production réservées à l’ORTM de celles de diffusion désormais transférées à la Société malienne de transmission et de diffusion (SMTD). Cette situation, a-t-il expliqué, a eu une incidence sur le fonctionnement de l’office qui s’est traduite par le transfert de plus de 200 agents, ainsi que de tous les équipements de transmission vers la SMDT.
Au plan financier, a-t-il signalé, cette restructuration a engendré une baisse de plus de 10% des recettes de l’ORTM, correspondant aux ressources des différentes conventions de rediffusion ou de partage d’infrastructures, en même temps qu’elle a enregistré une baisse moins significative des charges récurrentes en termes de salaires, d’énergie et de communication qu’on attendait de cette séparation. Selon le ministre Sangaré, en dépit des difficultés qu’il connaît l’ORTM s’est acquitté de ses missions d’informer, de sensibiliser et de divertir les Maliens de manière satisfaisante. C’est pourquoi, il a rendu hommage à l’office, pour l’organisation «très acceptable» de la couverture médiatique des dernières élections générales et de certains grands événements.
« Je souhaite par la même occasion, vous inviter à assurer une couverture plus engagée, avec la possibilité d’organiser plus de débats contradictoires entre tous les acteurs politiques qui accepteront cet exercice citoyen et démocratique, de redevabilité pour garantir le droit d’accès des Maliens à l’information », a insisté le ministre de tutelle, avant d’engager l’ORTM à jouer pleinement son rôle dans la communication, surtout dans nos langues nationales, plus accessibles à nos concitoyens, sur la problématique et les enjeux du Dialogue national inclusif que notre pays organise actuellement.
Parlant des défis, le Porte-parole du gouvernement, a souligné que le recouvrement des différentes composantes de la redevance Radiotélévision reste l’un des dossiers majeurs. Pour lui, seule la redevance est à même d’offrir à l’ORTM des ressources pérennes, en lui permettant d’améliorer la qualité de l’offre relative aux programmes destinés aux populations.
à ce sujet, il a assuré que son département ne ménagera aucun effort, pour accompagner l’office dans la gestion optimale de ce dossier.
Amadou
GUÉGUÉRÉ
Source: L’Essor-Mali