Le mercredi 29 septembre 2021, a eu lieu à la Maison de la presse de Bamako, une conférence de presse organisée par les organisations professionnelles des médias et qui avait pour thème : « Les médias maliens orphelins de la covid19 et de la transition ».
La rencontre s’est voulue un cadre de concertation démocratique, une forme d’assemblée générale souhaitée par les organisations professionnelles des médias dans sa diversité, acceptée et mise en œuvre par la maison de la presse pour parler des difficultés, à en croire le président de la maison de la presse, Bandiougou Danté, auxquelles sont confrontés la presse malienne. « Les préoccupations que nous avons doivent être connus, partager avec l’ensemble des maliens pour que les uns et autres comprennent que la presse malienne est prête à jouer son rôle pour la réussite de cette transition et en même temps pour le maintien de la démocratie », a souligné le président de la Maison de la presse.
Selon Samory Touré, représentant des télévisions privées, non moins promoteur de Liberté TV, la loi qui nous gère l’espace audio-visuel et qui a été mis en place pour les télévisions numériques et radio numériques au niveau de l’analogie souffrent des dispositions d’accompagnements demandées par les acteurs afin de bénéficier d’un certain cadre d’avantages. « Les problèmes majeurs de l’audiovisuel sont nombreux car peu de télévisions privées ont moins de 3 contrats de publicité », a-t-il révélé.
De son côté, la promotrice de la radio Guimtan, Ramata Dia, représentante des radios privées, a plaidé pour l’aide du gouvernement à la presse, premier soldat de la démocratie pour l’exercice correct du métier. « Il faut nous mettre dans les conditions », martèle-t-elle, car la presse malienne est en retard dans la sous-région. « Nos journalistes sont mal payés, car la subvention du gouvernement qui a débuté au temps de l’ancien président, Alpha Oumar Konaré, a été suspendue depuis 2018. Nous lançons un appel aux autorités de la transition à revoir le dossier des journalistes », a déclaré Mme Dia.
Boubacar kanté des éditeurs de la presse privée ” Nous nous retrouvons ce matin pour un sujet très important, il s’agit de l’aide à la presse au mali force est de reconnaître que cette aide publique d’un montant de trois cents millions de francs FCFA provenant du budget national est de nos jours introuvable depuis trois ans aucune aide n’a été octroyer par les autorités publiques malgré les démarches effectuées par les organisations, ce manque à gagner expose nos entreprises de presse à plusieurs types de danger dont les difficultés financières pour faire face au charge fixe, au frais d’impression, garantir le salaire des journalistes et les personnels de soutien, nous disons au autorités de la transition tout notre pour et notre désarrois, les médias souffrent énormément : du covid19, la vie chére, les coups d’états et la guerre .nous rappelons les autorités que la presse malienne meurt à petit feu .
Le Directeur de journal 22 Septembre, Chahana Takiou, n’a pas mâché ses mots : « C’est sous le régime du président Alpha Oumar konaré que l’aide à la presse à été instituée au Mali d’une valeur de deux cents millions de francs FCFA Le Mali avait commencé avant beaucoup de pays de la sous-région, malheureusement aujourd’hui, tous dépassent le Mali. Au moment où cette décision avait été prise, cela n’existait pas dans beaucoup de pays. L’État du Mali ne respecte pas ses engagements ».
Pour Chahana Takiou, « il n’est pas seulement question d’aider à travers cette sommes, il y a aussi des aides indirectes qui ont été prévus et promis, mais qui n’ont jamais été mis en exercice. C’est pourquoi la presse malienne de façon générale est misérable. Juste quelques uns sont dans une bonne situation, mais de façon générale la presse malienne est misérable, car il n’y a pas de convention collective, nos journalistes sont mal payés, sinon pas du tout payés. Cette situation est due, d’une part, au fait que l’État n’a pas respecté ses engagements, parce que nos entreprises ne sont pas viables. Les chefs d’entreprises ne peuvent pas donner ce qu’ils ne gagnent pas ».
Hatouma Traoré
Source: L’Observatoire