Le Forum des Éducatrices Africaines ( FAWE ) a organisé un atelier de formation sur la pédagogie sensible au genre ce mercredi 23 mars 2022, au CNDIFE. L’objectif vise à permettre aux filles d’embrasser les disciplines scientifiques. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le secrétaire général du FAWE, Moussa Bah en présence de la coordinatrice nationale du FAWE, Naparé Magniné Diarra.
Selon le constat du Forum Éducatrices Africaines ( FAWE ), moins des filles s’orientent vers les disciplines scientifiques. Pour renverser les données, FAWE met en place un réseau pour l’Inter apprentissage entre les enseignantes et les enseignants pour aider les filles à choisir les filières scientifiques. « L’objectif du projet est de permettre aux femmes scientifiques d’être des modèles pour les filles en milieu scolaire pour leurs permettre d’embrasser les disciplines scientifiques et d’être des scientifiques de demain. L’éducation des jeunes filles est vraiment un souci. Elle a ses origines dans nos valeurs sociétales. Nos modes de vie ne permettent pas aux filles d’embrasser les disciplines scientifiques et leur maintien cause un grand problème » explique la coordinatrice nationale, Naparé Magniné Diarra. Pour elle, l’éducation de la fille est d’abord le respect de l’un de ses premiers droits ; maintenir la fille à l’école en est un autre plus affectueux.
Le projet est mis en œuvre dans dix pays pour promouvoir les enseignantes pour qu’elles se servent des modèles pour d’autres. Il s’agit de pousser d’avantage les filles à devenir des scientifiques. Les femmes sont moins dans les matières scientifiques que les hommes. Cela s’explique, dit la coordinatrice nationale, par le faible taux de scolarisation des filles et leur maintien à l’école. A cela, s’ajoute le poids des valeurs sociétales. Les activités prévues en amont sont entre autres la formation sur l’autonomisation et le leadership des femmes, sur le genre et la formation des enseignantes. Des filles seront aussi formées pendant toute la durée du projet. Il faut rappeler que le projet a une durée de trois ans avec un coût de 198 millions de nos francs.
Falaye Sissoko
Source : Canard Déchainé