A Baguineda, l’opération des Périmètres Irrigués connue sous le nom OPIB est transformée en maison de passe. En lieu et place du développement de la valorisation du perimètre irigué de notre pays, c’est la partie de jambe en l’air qui est monnaie courante, sous la complicité du premier responsable des lieux, M Diallo
A Baguineda, ce qui se passe dépasse l’imagination et le seuil de la probité aussi bien que la tolérance. L’OPIB (Opération des Périmètres Irrigués de Baguineda) rattachée au ministère chargé de l’agriculture est en cours de développer ce genre de commerce lucratif. Le plus révoltant, ce phénomène n’est pas à son coup d’essai. Le site en question se dresse en face des services administratifs de l’OPIB dans une grande cours scindée en deux compartiments. Un premier espace accueille le bar, un bâtiment voué à la formation et la restauration. Bien souvent l’endroit accueille des cérémonies de mariage ou des concerts des artistes moyennant location. L’arrière-cour est savamment aménagée avec des manguiers aux feuillages touffus. Cet espace paradisiaque laisse entrevoir un bâtiment blanc aux chambres climatisées. C’est là où se déroule la prostitution moyennant la somme de 10 000 F à l’heure pour fais de location de la chambre. Ce même bâtiment sert de lieu d’hébergement des hôtes de marque qui séjournent à Baguineda.
Selon nos investigations, ce n’est pas tant de nos jours que la déroute a débuté. Un rideau de silence semble tirer sur la gestion de cette affaire louche. Il y’a lieu que l’hémorragie orchestrée et entretenue par un service public de l’état s’arrête à un moment donné. Le premier responsable de l’OPIB est en cours d’émettre une faute grave aux conséquences lourdes. A qui profite la manne financière engrangée par ce bordel atypique ? Au nom de quelle folie d’argent l’espace a été détourné à cette fin ?
Pour plus de précision, cette pratique n’a pas débuté de nos jours. Le premier nom de cette structure étatique redevenue un coin de loisir sans frontière date de longtemps. En ce moment l’espace se nommait « Djamnetti ». Puis arriva le moment où Ndiougou Diallo demeurait directeur général de l’OPIB. L’endroit a changé de nom et s’appelait Blaba.
De nos jours c’est M Diallo qui dirige l’OPIB. Ce dernier a travers des liens de favoritisme et de cousinage a confié la gestion de cet espace scandaleux à un de ses neveux. Dès lors l’espace s’est rebaptisé au nom de Seven.
Les hauts cadres sont capables du pire dans la gestion de la chose publique. Il faut se rendre à Baguinéda pour le confirmer. OPIB (Opération des Périmètres Irriguées de Baguinéda). Comme son nom l’indique est chargée du développement du secteur agricole notamment à travers ses périmètres irriguées dans la commune rurale de Baguineda.
Signalons que dans nos jours la prolifération anarchiques des bars restaurants et des chambres de passe aux quatre coins du Mali n’est méconnue de personne. Ces espaces sont généralement gérés par des hommes et des femmes friands d’argent peu importe la morale ou la religion ou la manière de provenance. Après tout, les propriétaires n’obligent personne d’y mettre les pieds, de consommer à fortiori mettre la main à la poche pour prendre son plaisir. Que ce soient les municipalités, l’état, les propriétaires et ses employés chacun gagne dans ce commerce pervers.
Dans le quartier huppé de l’ACI 2000 des chinois en ont fait leur source de revenu au vu et au su de tout le monde. Généralement, les promoteurs de ces lieux sont en location ou sont propriétaires des murs de la structure. A ce train où va le Mali quand les pratiques perverses, indécentes et condamnables ont lieu dans des bâtiments publics ? Les plus hautes autorités sont interpellées à leur devoir vis-à-vis du peuple malien.
Dougoufana Kéita
Source: La Sirène