Le lundi 8 janvier dernier, s’est tenue une réunion ministérielle des pays membres du G5 sahel (Burkina, Mauritanie, Mali, Niger et Tchad) à l’hôtel de l’Amitié sur l’opérationnalisation de la force conjointe du G5 sahel. Pour la circonstance, la réunion a regroupé les ministres des affaires étrangères, de la défense et de tutelle des 5 pays membres du G5 sahel, une instance créée en 2014 et qui vise au règlement des conflits armés sahéliens.
Le G5 Sahel est un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité. Il a été créé lors d’un sommet du 15 au 17 février 2014 par cinq États du Sahel : Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad. Il s’est doté d’une convention signée le 19 décembre 2014 et le siège de son secrétariat permanent est en Mauritanie. Le poste de secrétaire permanent est confié au Niger. A l’issue du 3ème sommet extraordinaire des Chefs d’Etat du G5 Sahel, tenu dans notre capitale, Bamako, le lundi 6 février 2017, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a été désigné par ses pairs comme président en exercice de l’organisation pour un mandat de deux ans. Elle vise à poursuivre et accélérer la montée en puissance de la force de lutte anti-terroriste commune aux 5 pays et qui devrait compter à terme 5000 hommes, indique-t-on. A l’ouverture des travaux, le secrétaire permanent du G5 sahel, Najim Eladj Mohamed a indiqué que la force des 5 pays membres atteindra sa pleine capacité en mars. La tenue de cette réunion ministérielle conjointe sur l’opérationnalisation de la force du G5 sahel se tient dans un contexte particulier, marqué surtout par le plein appui de la communauté internationale à travers l’adoption de la résolution 2391 du 23 octobre 2017. La force conjointe du G5 sahel atteindra sa pleine capacité en mars 2018. Le secrétaire permanent du G5 sahel a fait le point des financements reçus dans le cadre du fonctionnement de la force. « A ce jour, la force conjointe du G5 sahel a enregistré 289 millions d’euros de contribution sur un budget prévisionnel de 423 millions d’euros, soit 69, 5%, » a indiqué Najim Elhadj Mohamed. Prenant la parole, le ministre malien des affaires étrangères, Tiéman Huber Coulibaly, également président du conseil des ministres du G5 sahel, a insisté sur l’importance de l’opérationnalisation rapide de la force conjointe du G5 sahel. Ce défi nous oblige à continuer d’être davantage au rendez-vous pour traduire sur le terrain, notre capacité à restaurer la paix et la sécurité dans l’espace sahélien. « Nous devons choisir les voies les plus rapides pour atteindre la pleine opérationnalisation de cette force, parce que l’urgence qui nous presse aujourd’hui est indescriptible » a dit le ministre malien.
D.KEITA
Mali Sadio