Le coût du renforcement et de la restructuration de l’armée malienne aurait bien été aussi moindre que celui du déploiement des forces Serval (plus de 600 millions d’euros pour la France), Barkhane (plus de 600 millions d’euros par an pour la France) et des Casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (900 millions d’euros par an dont la France paye 4,86% soit environ 45 millions d’euros par an. Cependant, la présence prolongée de forces étrangères crée de nouveaux problèmes.

Le désengagement de la France en Afrique francophone
Les cinq (05) pays francophones sahéliens et fragiles, par ailleurs bénéficiant de la coûteuse opération militaire Barkhane contre le terrorisme, sont peu aidés par la France: le Mali est seulement le 18ème pays bénéficiaire (109 millions de dollars en 2013), le Niger le 27ème (60 millions de dollars). Un seul PMA africain, le Sénégal, figure dans la liste des dix (10) pays les plus aidés par la France en 2015 (liste qui compte la Colombie, le Brésil, l’Indonésie et la Chine).
France, cinquième contributeur d’aide mondial, ne figure pas dans la liste des dix (10) principaux fournisseurs d’aide bilatérale aux PMA, alors que 34 sur 48 PMA sont africains. Le désengagement de la France est encore plus frappant pour l’éducation, cette aide ayant été divisée presque par trois (03) de 2010 à 2016 (de 819 millions de dollars en 2010 à 307 millions de dollars en 2016), dont 20 millions seulement pour l’éducation primaire. Le décalage est frappant par rapport à l’effort strictement militaire.

Qu’est-ce que la désinformation ?
La désinformation, le contraire du mot information a bien été imaginé par les Russes. Elle a pour passage obligatoire l’intoxication, qui est répertoriée sous trois formes distinctes (intoxication blanche, intoxication grise et intoxication noire) et ses deux (02) groupes, est une arme employée par toutes les grandes et moyennes puissances.
L’intoxication blanche consiste à révéler à une opinion publique nationale ou à l’opinion publique internationale des faits réels, mais restés secrets pour diverses raisons ou simplement par raison d’État. L’intoxication grise correspond à un cocktail de vérités, demi-vérités et contre-vérités. Dans la trame des faits vrais, véritables à détecter. Le tout donne une grande impression d’authenticité.
L’intoxication noire est un produit totalement imaginé, inventé, cela peut-être une information fausse qui sera longue à analyser, ou une campagne malaisée à cerner et apte à provoquer une tension ou un choc. Ces trois (02) intoxications appartiennent à deux (02) groupes (bleu et rouge) référencés aussi par deux (02) couleurs: le groupe «bleu», quand il s’agit d’opérations menées par le gouvernement à l’intérieur de ses frontières, le groupe «rouge» quand il s’agit d’opérations menées par le gouvernement à l’extérieur de ses frontières.

Source : L’Inter de Bamako