Situation sécuritaire
La situation sécuritaire de la bande sahélo-saharienne reste stable. Les dernières actions complexes des groupes armées terroristes remontent aux attaques de Tarikent, au Mali, le 29 janvier, et de Nassoumbou, au Burkina-Faso, le 28 janvier. Barkhane poursuit par ailleurs son effort de contrôle de zone, en particulier dans le Liptako, en coopération avec les forces armées partenaires.
L’actualité est par ailleurs marquée par la montée en puissance de la « Force Conjointe G5 Sahel ».
Ainsi, du 15 au 30 janvier 2019, la Force Conjointe du G5 Sahel a mené une opération dans la région dite des « trois frontières », une zone où les trois pays du fuseau « centre », le Burkina-Faso, le Mali et le Niger, partagent des intérêts communs dans le domaine de la sécurité.
Des officiers Français étaient déployés au poste de commandement du fuseau centre à Niamey afin de conseiller et d’appuyer les officiers burkinabé, nigériens et maliens chargés de la planification et de la conduite de cette opération. Ces officiers de liaison leur ont apporté leur expertise dans le domaine du travail d’état-major.
A partir de ce travail conjoint, les officiers des forces armées partenaires ont pu développer un processus de planification complet, avant de dérouler les différentes étapes de l’opération, depuis la reconnaissance et le contrôle de la zone des trois frontières jusqu’au développement d’actions civilo-militaires au profit de la population.
Instruction opérationnelle au profit d’un bataillon nigérien à Madama
Dans le cadre du partenariat militaire opérationnel (PMO), la force Barkhane conduit de façon régulière des instructions au profit des militaires nigériens présents à Madama, au nord du Niger.
Au cours de ces formations, l’accent est placé sur les savoir-faire indispensables pour armer le point de contrôle de la transsaharienne : le secourisme et l’instruction au tir de combat (IST-C), et les techniques d’intervention opérationnelles rapprochées (TIOR).
Les militaires français ont d’abord dispensé aux militaires du 84e bataillon interarmes (BIA) nigérien des séances d’IST-C afin de parfaire leur connaissance du maniement des armes.
Après une phase de présentation de cette méthode, les chefs de groupe de la section d’infanterie ont effectué des séances d’instruction pour développer la maîtrise opérationnelle de l’armement léger, avec un effort particulier sur les règles fondamentales de sécurité et de manipulation.
Des instructions aux TIOR ont également été dispensées aux soldats nigériens par les fantassins français, notamment plusieurs techniques efficaces pour maîtriser un individu menaçant sur un check-point.
Visite du détachement CIMIC de Barkhane dans le camp des réfugiés de Menaka
Le 27 janvier 2019, un détachement des actions civilo-militaires (CIMIC) des forces armées maliennes (FAMa) et de la force Barkhane est allé à la rencontre des familles et des autorités qui les représentent de deux camps de réfugiés de la ville de Ménaka.
Situés au sud de Ménaka, ces deux camps abritent des réfugiés aux histoires différentes.
Le premier accueille près de deux cent familles nigériennes ayant fui les exactions commises par les groupes armés terroristes (GAT) dans leurs villages ces derniers mois.
Le second réunit ceux que l’on appelle les « retournés », ces familles maliennes qui ont quitté Ménaka en 2012, fuyant le banditisme et le terrorisme pour aller se réfugier au Niger. Les opérations menées par les forces de sécurité locales et internationales dans la région et leur présence permanente dans la ville de Ménaka ont cependant convaincu ces réfugiés de revenir. Ce camp réunissait récemment encore plus de 800 Maliens, mais ces derniers ont, au fil des semaines, regagnés leurs foyers respectifs. Désormais, le camp ne compte plus que 36 familles peu à peu prises en charge par les Ménakois.
Dans les deux camps, les militaires maliens et français ont longuement échangé avec les représentants des réfugiés afin de mieux comprendre leurs conditions de vie et leurs attentes, et pour les équipes civilo-militaires, cette rencontre a été l’occasion d’expliquer les grands projets à venir au profit de la population.
Contact presse :
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Opération Barkhane Cellule communication
À N’Djamena, le 7 février 2019