Cette année, le président de la Transition, Bah N’Daw, assumera les charges de président de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada). Et le ministre de la Justice, Mohamed Sidda Dicko, devient le président du conseil des ministres de l’organisation. Le mandat ainsi confié au chef de l’État lui a été présenté, hier au Palais de Koulouba, par le secrétaire permanent de l’Ohada, Pr Emmanuel Sibidi Darankoum. Il était accompagné pour la circonstance du ministre Mohamed Sidda Dicko et de son collègue en charge de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou.
«Je suis venu présenter au président de la Transition le mandat qu’il assume désormais. Et par la même occasion, confirmer la présidence du conseil des ministres qui sera assurée par le ministre de la Justice», a expliqué à la presse le Pr Emmanuel Sibidi Darankoum. Et d’assurer le soutien du secrétariat permanent à l’équipe pour la réussite de ce mandat, placé sous le «signe de la renaissance, mais également sous le signe de relever les plus grands défis pour replacer le Mali sur le chemin de l’avenir, de la prospérité et de la réussite».
Pendant ce mandat, il s’agira, selon le Pr Emmanuel Sibidi Darankoum, «d’harmoniser tout ce qui est entre nos mains et qui doit être harmonieusement conjugué pour permettre cette réussite future du pays, et partant du G5 Sahel, de l’espace Ohada et du continent». Rappelons que la Conférence des chefs d’État et de gouvernement est l’organe politique de l’organisation. Il se réunit en cas de nécessité pour donner des impulsions et orientations générales nécessaires au processus d’harmonisation du droit des affaires en Afrique. Et le conseil des ministres est l’organe délibérant qui définit les orientations spécifiques, programme les activités, autorise le budget et assure le contrôle du fonctionnement des institutions.
Il exerce, en outre, le pouvoir normatif d’adoption des Actes uniformes, des règlements ou toutes décisions entrant dans le champ de ses compétences prévues au traité instituant l’Ohada.
À ce jour, dix-sept États sont membres de cette Organisation, devenue un outil pour la réalisation d’un espace juridique intégré propice à générer un espace économique viable.
Issa Dembélé
Source : L’ESSOR