1 millions 121 mille tonnes de riz paddy. C’est l’objectif que veut atteindre, pour la campagne rizicole 2018, la direction de l’Office du Niger. L’annonce a été faite par le Président directeur général de la structure, Mamadou M’Baré Coulibaly, à la cérémonie d’ouverture de la 41è session ordinaire du Conseil d’administration de l’Office du Niger, tenue le 21 décembre 2017. Le bilan de la campagne agricole 2016-2017 à l’Office du Niger a également été passé au peigne fin. Pour 2018, le budget prévisionnel est équilibré en emplois et en ressources à 26,521 milliards de FCFA. Pour ce dernier plan de campagne agricole du contrat-plan 2014-2018, l’équipe M’Baré entend mettre les bouchées double pour l’atteinte des objectifs globaux en zone Office du Niger.
Sous la houlette du PDG, Dr Mamadou M’baré Coulibaly, l’Office du Niger a tenu sa 41è session de son Conseil d’administration dans la salle de conférence de la Direction Générale à Ségou. Au cours de cette rencontre, les administrateurs ont examiné plusieurs points inscrits à l’ordre entre autres le suivi budgétaire de l’exercice 2017, l’examen et l’adoption du projet de Budget-exercice 2018 équilibré à 26,521 milliards de FCFA, le plan de campagne 2018-2019 et le Programme Annuel d’Entretien des infrastructures hydrauliques exercice 2018 et l’état des recommandations de la dernière session.
Pour cette nouvelle année qui s’annonce, le plan de campagne agricole 2018/2019 est établi dans le souci de l’atteinte des objectifs du contrat-plan 2014-2018 Etat-Office du Niger-Exploitants agricoles. Il est élaboré dans un contexte marqué par une recrudescence des attaques terroristes sporadiques dans la zone Office du Niger, entrainant chez les exploitants agricoles et les agents d’encadrement un sentiment général d’insécurité. A la veille même de cette session, la ville de Niono avait été attaquée par des groupes armés avec mort d’hommes.
En ce qui concerne, le plan de campagne 2018-2019, dernier du contrat 2014-2018, a pour objectif global de renforcer la contribution de l’office à l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire et nutritionnelle de notre pays, à la réduction de la pauvreté par l’accroissement des revenus des producteurs et par la création d’emplois. Pour l’atteinte de cet ambitieux objectif, il nécessite qu’un accent majeur soit mis sur l’accélération du rythme des aménagements, la maintenance du réseau hydraulique, l’intensification et la diversification des productions, la mécanisation agricole et la promotion des chaines de valeurs des productions végétales et animales avec une vision d’intégration des activités agricoles (agriculture, élevage, foresterie et pêche).
Pour l’exercice prochain qui s’annonce, il est prévu une évaluation de cet important outil de programmation quinquennale, base des inscriptions budgétaires soumises, à la présente session. Les résultats issus de cette évaluation, poursuivra le PDG, vont également permettre l’élaboration d’un nouveau contrat plan 2019/2024 Etat-Office du Niger-Exploitants Agricoles.
« Les dispositions pratiques que l’Office du Niger a prises pour atteindre les objectifs de productions annoncés cette année, sont surtout par rapport à l’entretien du réseau (hydraulique, ndlr). L’année dernière, on a fait l’entretien des réseaux primaires et secondaires et le drainage. C’est pour améliorer la production et la productivité du riz. Également, il y a plusieurs projets à l’Office du Niger dont les nouvelles parcelles ont été réceptionnées. Ces nouvelles parcelles vont augmenter la capacité de production de l’Office du Niger. On a deux projets phares : les parcelles de Molodo nord et le PRESSA DCI que nous avons réceptionnés. Environ plus de 3 500 hectares nouveaux ont été réceptionnés. Ce qui va augmenter la capacité de production. Nous projetons de faire une production de 1 million 121 mille tonnes de riz paddy en 2018. », a ajouté le Dr Coulibaly.
Ainsi, en matière d’aménagements, Il est prévu dans le plan de campagne agricole 2018-2019 de réhabiliter 6 300 hectares d’anciens périmètres et d’aménager 4 723 ha nouveaux. Le programme annuel d’entretien 2018 prévoit un investissement de 6 milliards 100 millions 381 mille 845 F CFA qui seront investis dans les travaux d’entretien du réseau hydraulique.
Parlant de la prévision pour l’année 2018, en riziculture, les objectifs de superficie de la campagne sont de 174mille 321 ha dont 161 mille 560 ha en saison et 12 mille 763 ha en contre-saison pour une production attendue de 1 million 121 mille 031 tonnes de riz paddy avec un rendement moyen de 6, 43 tonnes/ha. En culture de diversification, il sera mis en valeur toutes spéculations confondues, 21 mille 669 ha pour une production de 499 mille 874 tonnes.
« En vue de maintenir les niveaux de rendements, il est souhaitable que le Gouvernement poursuive ses efforts de subvention des intrants au profit des exploitants agricoles. », a indiqué le patron du géant agricole ouest-africain, avant de soumettre le plan de campagne aux administrateurs.
S’agissant de la campagne agricole 2016-2017, dont le bilan a été également passé au peigne fin, elle est satisfaisante de façon globale. Ainsi en riziculture, la production totale obtenue est de 731 mille 961 tonnes pour une superficie mise en valeur de 121 mille 073 hectares, avec un rendement moyen de 6 t/ha.
En maraîchage, la superficie totale pour toutes spéculations confondues, mise en valeur, a été de 8 mille 148 ha. L’échalote qui est la culture dominante a donné une production de 216 mille 140 tonnes.
En ce concerne la campagne agricole 2017/2018 en cours, à la date du 30 novembre 2017, la superficie totale mise en valeur en riziculture pendant la saison est de 119 mille 943 ha sur une prévision de 144 mille 943 ha, soit un taux de réalisation de 82,19% par rapport aux prévisions du contrat plan 2014/2018. Pour l’instant, les évaluations sont toujours en cours, une superficie totale de 119 mille 943 hectares de riz a été mise en valeur.
Quant au projet de budget 2018/2019 élaboré, il a été équilibré en emplois et en ressources à 26,521 milliards de FCFA contre 33,577 milliards en 2017, soit une diminution de 21,01% consécutive à la réduction des activités de certains projets, notamment le PAPAM et Molodo Nord qui tirent vers leurs fins.
Ce projet de budget table sur une continuité de la coopération avec l’ensemble des Partenaires Techniques et Financiers et l’allocation par l’État de 5 milliards de FCFA représentant 68,18% des engagements pris dans le Contrat Plan. L’insuffisance est jugulée par l’utilisation d’une partie de la redevance eau pour l’entretien du réseau primaire.
A.B.D
L’Enquêteur