Les comités syndicaux de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM) et de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) de l’OPAM ont tenu, courant semaine, une Assemblée Générale d’information pour appeler les travailleurs de l’OPAM à défendre par tous les moyens légaux ses prérogatives et missions assignées par les textes en vigueur.
Il s’agit de la lettre n°0102 PR CSA du 19 février 2018, instruisant au STF de prendre toutes les dispositions utiles pour que les activités de passation de marchés de transport, dans le cadre des opérations de distributions alimentaires gratuites.
En recevant cette lettre, les Syndicats de l’OPAM ont accusé directement le Commissariat à la Sécurité Alimentaire (CSA), dirigé par Oumar Ibrahim Touré, de violer les textes de l’État malien qui font fonctionner l’OPAM et le même CSA.
C’est pour cela que la Direction Générale de l’OPAM a écrit à son tour au CSA pour répondre à sa lettre n°0172/OPAM/PDG du 22 février 2018, attirant l’attention du Commissariat à la Sécurité Alimentaire sur les missions assignées à l’OPAM et le STF, dans le cadre de distribution gratuite des aides alimentaires.
Après examen des deux correspondances, les Comités syndicaux de l’OPAM ont conclu qu’il y a eu violation flagrante des lois et textes déterminant les missions de l’OPAM. Ce sont, entre autres, la loi n°88-67 du 26 décembre 1988; le Contrat Plan Etat OPAM; le Code de gestion du Stock National de Sécurité (SNS) et la communication verbale prise au Conseil des Ministres du 04 septembre 2017.
Pour un petit rappel, signalons que dans le communiqué du Conseil des Ministres du 4 septembre 2017, il est mentionné qu’après la signature de la convention de gestion, le choix des transporteurs relève de la seule responsabilité de l’OPAM, en lien avec la Direction Générale des marchés publics et des Délégations de services publics.
L’OPAM disposant d’une autonomie de gestion, toutes les activités qui lui sont assignées doivent être payées en son sein (Art.2 de l’ordonnance n°91-014/p-CTSP, fixant les principes fondamentaux de l’organisation et du fonctionnement des EPIC). Cette position des deux comités syndicaux concerne toutes tes activités confiées à l’OPAM par les textes en vigueur. Il s’agit : des achats, des ventes, des distributions alimentaires gratuites, des transferts des stocks de céréales.
Mais, selon les syndicats, le vrai problème serait celui d’intérêts personnels entre le Directeur Général de l’Office des produits agricoles du Mali (OPAM) et le Ministre chargé de Commissariat à la Sécurité Alimentaire (CSA) qui ne s’entendent pas depuis un bon moment. Et, dans les jours à venir, si rien ne bouge, les Comités syndicaux comptent entamer d’une grève illimitée pour se faire attendre.
Ils demandent à l’État de prendre des mesures pour respecter strictement les textes et lois par le CSA.
Tiefing Kanté : LE COMBAT