Le président de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (Oclei), Moumouni Guindo sollicite le soutien ferme et manifeste des autorités de la Transition. Afin de permettre à sa structure de combattre efficacement ce fléau qui mine tous nos efforts de développement. Reçu avant-hier mardi à cet effet par le président de la Transition Bah N’Daw, Moumouni Guindo a, à sa sortie d’audience, confié à la presse : «Un accompagnement des hautes autorités permettrait de rassurer les populations, l’opinion que c’est un processus soutenu par les autorités et par conséquent qu’il faudrait contribuer au succès de la structure». En retour, le président nous a, selon l’hôte du jour, donné l’assurance de son appui, de son accompagnement, tout en restant dans la légalité. «Point sur lequel il a lourdement insisté et sur lequel nous sommes en accord avec lui», a rassuré le président de l’Office. Rappelant qu’il a profité de l’occasion pour présenter au président de la Transition, l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite, sa mission, ses fonctions, ses succès et les difficultés rencontrées, il ajouté : «Nous avons sollicité son appui, son accompagnement pour encore plus de réussites.»
Cette rencontre intervient au moment où cette structure intensifie ses activités de terrain. Il importe de rappeler que l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) demande le recadrage des missions de l’Oclei.
Il est utile de rappeler que le chapitre II du décret n° 2015-0073/P-RM du 13 février 2015 fixant les intérims des membres du gouvernement et promulgué le 9 novembre 2015 par le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta, traite des missions de l’Oclei. Son article 4 précise que l’Office a pour mission de mettre en œuvre l’ensemble des mesures de prévention, de contrôle et de lutte envisagées au plan national, sous-régional, régional et international contre l’enrichissement illicite.
À ce titre, il est chargé, entre autres, de prendre communication des déclarations de biens aux fins d’exploitation, recevoir également toutes autres informations utiles et nécessaires à l’accomplissement de sa mission, notamment celles communiquées par les organes de contrôle et d’inspection ainsi que les officiers de police judiciaire. Il doit aussi centraliser les informations nécessaires à la détection et à la prévention des faits d’enrichissement illicite, recevoir les réclamations, dénonciations et plaintes des personnes physiques ou morales se rapportant à des faits d’enrichissements illicites. L’Oclei peut, sur la base d’informations graves, concordantes et fiables en sa possession, saisir le procureur du Pôle économique et financier compétent.
Cheick M. TRAORÉ
Source : L’ESSOR