La signature de l’accord de paix et l’anniversaire de la mort d’Amadou Hampaté Bâ ont fait doublement du 15 mai une date historique pour l’ensemble des Maliens.
Originaire de Bandiagara (chef lieu du pays dogon au Mali), peul et disciple du maître Thierno Bocar, ethnologue et fondateur de l’Institut des Sciences Humaines de Bamako, Amadou Hampaté Bâ est né probablement en janvier 1900 et mort le 15 mai 1991. La traduction orale ouest-africaine lui doit beaucoup, en ce sens que son ouvre multiple est dominée par la volonté de transmettre et de préserver le patrimoine oral traditionnel africain.
L’affirmation selon laquelle «la jeunesse est en manque de repère» défraie aujourd’hui la chronique. Au vu de ce constat, l’association pour le changement de comportement de la jeunesse malienne (ACJM) a décidé, cette année, de construire un pont reliant Amadou Hampaté Bâ à la jeunesse du Mali.
Pour ce faire, elle a tenu samedi 16 mai une conférence au Grand Hôtel dont le thème était : «œuvres d’Amadou Hampaté Bâ : quel repère pour la jeunesse malienne d’aujourd’hui ?». À en croire son président, Youssouf Traoré, cette journée avait pour objectif de revaloriser la culture africaine et particulièrement celle du Mali, à travers les œuvres d’Amadou Hampaté Bâ d’une part, et d’autre part, de permettre à la jeunesse malienne de s’en inspirer pour résoudre les problèmes d’ordre socio-économique et culturel.
Arouna Traoré
Source: Le Débat