L’objectif de La carte d’identité nationale, est d’identifier les citoyens d’un pays à un autre. Mais force est de signaler qu’elle est devenue aujourd’hui le précieux sésame comme (le franc Malien communément appelé Maliwari). Pour des raisons encore non connues, les cartes d’identités sont difficiles à trouver dans les différents commissariats de police.

Les Maliens et les Maliennes souffrent  pour avoir cette carte. Ils sont exposés à tous les risques du monde, surtout en cette période où le banditisme a pris le dessus plus particulièrement à Bamako.   Les faits ne sont plus à démontrer. Pour renouveler sa carte ou  l’avoir pour une  première fois,  il faut se lever à 3h et être à 4h du matin dans un commissariat de police dont la première liste est dressée pour ne pas être pénalisé d’amende de 3000Fcfa à 2000Fcfa. Beaucoup de personnes ont été attaquées lorsqu’ elles  partaient faire leur carte.

Dans plusieurs commissariats, les cartes d’identités ne sont pas faites pendant  des heures de travail, c’est-à-dire à 7H30. Exception faite à certains, comme le  1^erarrondissement de Bamako au camp 1 et dans les Brigades de gendarmerie  de la capitale, qui au moins soulagent  leurs populations, en réceptionnant  les anciennes cartes et faire de  nouvelles  jusqu’à 10H et même plus.

Par ailleurs les patrouilles policières ne font que ramasser  ces honnêtes  femmes et hommes  parce qu’ils n’ont pas ce fameux sésame ; pardon je voulais  dire cette carte sans oublier que c’est la police elle-même qui constitue un blocage quant à l’accès de cette carte.

Quand la police se trompe de combat

Depuis quelques années la police nationale se trompe  de cible. Au lieu de mener des patrouilles pour traquer  les bandits, elle s’est fixée comme mission de s’attaquer à de paisibles citoyens. Pour la police, la patrouille se limite aux contrôles des cartes d’identités, comme si c’est écrit sur la carte des bandits profession voleur.  Comme le  dit l’autre, les bandits sont en règle mieux que qui d’autres.  Les agents de la police et des brigades de gendarmerie   se donnent  à des actes ignobles en longueur de journée. Par exemple, devant la Maison de la Presse, c’est le théâtre. Des motocyclistes sont interpelés en longueur journée, mais ils ne sont pas inquiets car c’est les 1 000f ou 500fcfa qui les sauvent, et la police est là sans être gênée

Pour revenir à la carte, l’octroi  à des Maliens est  devenu une casse tête. Contrairement aux étrangers qui en trouvent facilement par ce qu’ils  ont un portefeuille bien garni et n’hésitent  pas à s’en servir pour en  avoir.

Les autorités maliennes ne sont elles pas aux courant de ses actes inavoués qui ne font que ternir l’image de notre pays à  un moment où le monde entier nous regarde ? Le prix de la carte d’identité varie  d’un commissariat à l’autre et d’une ville à une autre. A qui profite cette anarchie? Que font ces agents durant le reste des heures de travail ? En attendant la réponse aux différentes questions la population prend son mal  en patience.

Un mal qui les suit jusqu’ à l’intérieur du Mali, où elle est s soumise  aux contrôles des pièces d’identité dans les postes de contrôles. Honte à celui qui aura sa carte périmée, il sera contraint encore à payer la somme de 1000fcfa ou 500fcfa

Selon un administrateur civil, aujourd’hui difficile de connaitre le prix réel de la carte d’identité. Contrairement à  beaucoup de pays, la forme  et le fond de notre carte est déplorable. Il pense que le gouvernement doit  revoir la durée de la  carte. Au lieu de 3 ans, pourquoi ne pas le faire à 5ans

La carte NINA qui était pressentie remplacer la carte d’identité  nationale peine à prendre son envol.

Boubacar Diam Wagué

Source: La Sirène