Après les espaces publics dans nos villes, certains spéculateurs fonciers n’ont trouvé mieux que de s’attaquer aux forêts classées et réserves de faunes du pays. Malgré qu’elles soient en deçà des normes internationales, les 8%, soit 9 798 868 ha de superficie des Aires protégées, des forêts classées et réserves de faunes font l’objet d’une agression terrifiante. Pour mettre fin à cette délinquance préjudiciable à l’avenir de notre pays, le Ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable vient de saisir la justice à travers une plainte contre X. Une manière pour le département de contribuer à sa manière à la lutte contre la corruption et la délinquance financière entamée par le gouvernement.
Dans la dynamique de la lutte sans merci que le gouvernement mène contre les cols blancs, le département en charge de l’environnement est sorti de sa réserve. Le ton de cette croisade contre les prédateurs fonciers avait été donné par le Ministre Housseini Amion GUINDO lors de sa visite dans la forêt classée de Méridjela, dans le cercle de Bougouni. En présence des autorités politiques et coutumières des différentes localités visitées, il avait clairement affirmé que personne ne confisquera le bien commun à son seul profit. Pour Housseini Amion GUINDO, nul ne doit se glorifier d’avoir la main mise seul sur le ‘’fa den to’’, symbolisé par le bien public.
‘’J’ai l’honneur de vous informer et de vous faire parvenir la situation des occupations illicites dans la forêt classée de Tienfala dans la Région de Koulikoro au motif d’engager la procédure judiciaire contre X’’, dit en substance le Ministre Housseini Amion GUINDO dans sa correspondance adressée au contentieux de l’Etat. Sans être un cas anodin, cette nouvelle évolution concernera l’ensemble des aires protégées qui font l’objet d’occupation illicite dans le pays. Selon le conseiller juridique du département, cette plainte contre X a pour objectif conformément à l’article 27 du code domanial et foncier qui dit que le domaine public immobilier est inaliénable, imprescriptible et insaisissable, d’identifier les auteurs de ces forfaitures et leurs complices et de les châtier au regard des faits prévus et punis par les articles 60, 61, 62 et 63 du Code Pénal au Mali. En plus de la restitution, la restauration serait également l’une des priorités du Ministère de l’Environnement dans ce bras de fer qui s’annonce.
Pour le Directeur National des Eaux et Forêts, cette lutte est une question vitale pour le pays. Selon l’Inspecteur Général Mamadou GAKOU, premier responsable des soldats de la nature, ce combat porté par le Ministre Housseini Amion GUINDO soulagera ses agents qui sont constamment harcelés par la justice à cause des prédateurs fonciers dont les tentacules n’épargnent aucun secteur.
Pour rappel, la situation générale de nos forêts font état d’une dégradation continue à cause des effets des changements climatiques et de la désertification, mais aussi et surtout à cause de la pression humaine. En conclusion, le Directeur National des Eaux et Forêts a souligné que cette situation d’occupation des domaines classés de l’Etat interpelle aujourd’hui toute la nation sur la nécessité et l’urgence de libérer ces zones occupées mais aussi de prendre des mesures adéquates pour une gestion durable de ces domaines. Suite à ce plaidoyer qui ne doit laisser personne indifférente, le Ministre Housseini Amion GUINDO, fort d’un constat lamentable sur le terrain, a décidé de prendre les taureaux par les cornes. Pour joindre l’acte à la parole, il a saisi la justice pour démasquer les prédateurs fonciers qui font semblant d’ignorer le caractère sacré de la chose publique. Pour Housseini Amion GUINDO, il y va de l’avenir des générations futures qui n’ont rien fait pour qu’on les réserve un pays en détresse.