L’Observatoire pour les Elections et la Bonne Gouvernance au Mali, a organisé une conférence de presse, le samedi 07 novembre 2015 dernier pour informer l’opinion publique sur la nécessité d’organiser les élections communales, régionales et celles du district de Bamako pour sauvegarder la démocratie.
Cette conférence de presse a réuni un nombre important des journalistes. Elle était animée par Ibrahima Sangho qui avait à ses côtés Mamadou Seydou Traoré, président du pôle d’Observatoire en 2013, Moussa Dicko, membre du bureau de l’Observatoire, Diakaria Traoré, membre du bureau de l’Observatoire.
La situation du pays, sur le plan sécuritaire, constitue le principal obstacle pour boucler le processus électoral en cours, après l’organisation des différents scrutins (présidentielle et législatives de 2013), les élections locales et régionales devraient se tenir pour contribuer à la restauration de la paix et la démocratie locale.
« Le gouvernement a pris la décision de prolonger pour une quatrième fois de suite le mandat des élus locaux, ce qui leur donne sept(7) ans au lieu des cinq(5) ans réglementaires », a souligné Ibrahima Sangho. « Les reports consécutifs ont eu pour motif commun : l’absence de l’administration dans certaines localités de Mopti et des régions du Nord : Tombouctou, Gao et Kidal ; la participation des refugiés et des déplacés aux échéances électorales ; la recrudescence du banditisme et l’insécurité grandissante sur l’ensemble du territoire national du Mali », a-t-il expliqué.
Mamadou Seydou Traoré de rappeler que la substance de la démocratie c’est les élections. Il a rappelé que les conditions dans lesquelles les élections présidentielles et législatives(en 2013) ont été organisées et la situation actuelle n’empêche pas du tout qu’on organise les élections, si la volonté est là.
Par ailleurs, en 1999, le Mali a organisé des élections séparées, mais ce n’était pas en situation d’insécurité, précise-t-il. Alors pourquoi ne pas aller vers cette démarche pour sauvegarder la démocratie ? S’interroge M. Traoré. Selon lui, c’est le problème de gouvernance qui est posé et qu’il faudra corriger. « La CNI, la DGE doivent avoir un cadre de partenariat avec la société civile pour créer une concertation en ouvrant le débat afin d’éliminer les équivoques », a- t-il fait savoir.
- Mamadou Traoré a déploré l’attitude passive de la société civile qui a un rôle d’interpeler la CNI sur la question d’élection, mais reste inactive face à son devoir.
- Sangho de dire que la société civile malienne est mûre pour tenir les élections, car en 6 mois les élections présidentielle et législatives se sont tenues dans un climat apaisé qui a permis de citer le Mali comme exemple dans la sous-région avant d’ajouter que c’est le soutien qui manque à la société civile.
Enfin, l’Observatoire, soucieux de la bonne gouvernance dans notre pays, tire la sonnette d’alarme et interpelle tous les acteurs à œuvrer pour le respect des engagements pris au nom du peuple malien.
O.M
Source: L’Oeil du Mali