Dans aucun parti pris, il convient de reconnaître que le chef de file de l’opposition a le vent en poupe, au point de bénéficier du soutien déclaré de deux des plus grandes organisations de la société civile à l’heure actuelle : Kaoural-Renouveau de l’intraitable El hadj Abou Touré Touré et la Coalition pour la Défense de la République (Cdr) de l’incorrigible Ras Bath. Deux organisations très populaires qui ont choisi de soutenir Soumaïla Cissé lors de la prochaine présidentielle. Ce qui représente des points de gagnés pour Soumi, ne serait-ce que par l’effet d’annonce qui prouve quand même que son projet de société a séduit ces deux mouvements. En attendant de voir si réellement leurs membres vont suivre leur mot d’ordre car il ne faut jamais compter les poussins avant que la poule n’ait pondu les œufs, surtout en matière électorale. Mais en attendant, c’est bon pour le moral et c’est donc une semaine faste pour le candidat Soumaïla Cissé qui mérite donc un de nos coups de chapeau de la semaine.
Dr Moussa Sanogo
La notoriété du Président-directeur général de la Pharmacie populaire du Mali, Dr Mamadou Sanogo, dépasse désormais nos frontières. En effet, il a écrit un livre sur la gestion hospitalière devenu actuellement un bréviaire pour les étudiants africains qui se spécialisent en la matière. La preuve, nous avons été alertés depuis l’extérieur, qu’une ONG allemande vient de commander plusieurs centaines d’exemplaires de ce bouquin afin d’en faire don à plusieurs universités africaines. Nous reviendrons sur ce livre. Mais en attendant, reconnaissons que c’est une fierté d’avoir au Mali des cadres du genre et nous ne pouvons qu’encourager Moussa Sanogo, qui non seulement est Docteur en Pharmacie, mais se prévaut du Diplôme supérieur de gestion reconnu sur tout le continent africain car obtenu au Cesag de Dakar. Sans compter le Ph. D. qu’il a décroché au Canada en matière de gestion hospitalière. Le président IBK a donc raison de lui faire confiance en le plaçant à la tête de la Pharmacie populaire du Mali. Autant de raisons pour que le Dr Sanogo mérite notre coup de chapeau de la semaine !
EN BAISSE
Mohamed Ali Bathily
C’est un habitué de cette rubrique à cause de l’incohérence de ses positions. En effet, c’est fidèle soutien du président IBK qui a conseillé le président de la République dans la gestion de beaucoup de dossiers, sans compter avec ses initiatives spectaculaires en tant que ministre chargé d’un domaine aussi sensible que le foncier.
A-t-il bien joué son rôle aux côtés du président IBK ? Ce n’est pas à nous de juger, mais l’initiative de traduire devant la Haute cour de justice l’ex président de la République, ATT, doit être clarifiée car c’est lui, Bathily, en tant que ministre de la Justice sous IBK, qui a géré ce dossier pour lequel les Maliens attendent des clarifications. En effet, le peuple veut savoir ce qui s’est réellement passé, puisqu’on a tenté de couvrir l’ancien président de la République de pou et de boue et si la commission d’enquête parlementaire avait failli, peut-être que le président IBK se serait retrouvé dans une des plus mauvaises postures dans sa carrière politique. Mais si on entend les diatribes de ce même Bathily contre IBK et sa famille, comme s’il n’a jamais été leur proche collaborateur, irrite parfois les citoyens.
Mamadou M. Coulibaly
Le Président directeur général de l’Office du Niger a failli être relevé de ses fonctions il y a de cela un mois et des membres du Gouvernement s’étonnent même de le voir encore en poste car la décision déjà prise, devait être entérinée par le conseil des ministres. C’est au dernier moment que ce point a été biffé de la liste des dossiers de la session. C’est dire que jusqu’en haut lieu on n’est pas satisfait de sa gestion, raison pour laquelle on a cherché à le défenestrer. Depuis lors, il est sur le qui-vive et sait alors pertinemment qu’il est en sursis au niveau de ce poste où on n’a pas voulu, selon les informations finalement reçues, l’enlever à l’approche de l’hivernage et surtout de la campagne électorale. Mais une chose est sûre : il n’est plus dans les bonnes grâces du pouvoir et ses détracteurs, qui étaient parvenus à avoir l’oreille du président de la République continuent de plus belle leur campagne pour avoir sa tête.
A SUIVRE
Mamadou Igor Diarra
Viendra ou viendra pas ? La question se pose si l’on sait que sa candidature a été annoncée, mais l’ancien ministre de l’Economie et des finances qui a choisi de se mettre au service de son pays, en abandonnant sa douillette situation de directeur de banque, notamment la BOA à Dakar, en dépit des conseils des patrons du groupe marocain propriétaires de la Banque, reste très discret. Mais selon une source au niveau de son staff de campagne, Igor est bel et bien candidat à la présidentielle et se trouve présentement en train de parcourir le Mali profond pour s’entretenir avec les populations dans le cadre d’une approche de proximité qu’il a préférée au ramdam auquel les politiques ont habitué les populations. La même source de dire qu’au moment opportun, Mamadou Igor Diarra donnera de la voix comme tout le monde au moment opportun, mais avec des propositions originales. A suivre alors, puisqu’on en a déjà l’eau à la bouche.
Modibo Kadjoké
L’ex-ministre et ancien directeur de l’Apej qui se trouve être actuellement à la tête de la Mission d’Appui à la réconciliation nationale comme président de ladite structure. Maintenant qu’il a déclaré publiquement ne pas soutenir la candidature du président IBK au sein du regroupement Ensemble pour le Mali et s’est porté candidat à la présidentielle au nom de son parti, l’APM-Malikô, on attend de voir s’il va quitter de lui-même ce strapontin ou s’il préférera trainer les pieds et attendre d’être défenestré. En effet, il nous revient qu’au sein du camp fidèle au pouvoir en place, on rumine une certaine colère de le voir agit ainsi après avoir été pendant cinq ans un membre actif de la Convention de la majorité présidentielle (Cmp) qui s’est tout simplement muée en un regroupement de soutien à IBK dénommé “Ensemble pour le Mali”. Il faut reconnaître que ce regroupement est finalement devenu comme une camisole de force dans la mesure ou c’est le soutien au premier tour qui est strictement exigé.
Source: aujourd’hui mali