Un cadre qui démissionne d’un parti politique avec élégance pour marquer son désaccord avec la gestion de la formation politique par le leader, ce n’est pas dans le quotidien des cadres politiques du pays. Raison pour laquelle cela mérite d’être salué. Très souvent, c’est à la suite de frustrations liées à la distribution de strapontins, largesses et prébendes que des cadres démissionnent de leur parti. Tout le contraire de Souleymane Koné qui vient de prouver que quand on n’est pas d’accord et on sait que rien n’est possible d’être fait pour changer la situation, on la ferme pour subir stoïquement ou on démissionne. Bravo donc à notre ex-confrère pour cet acte responsable. Ex-confrère ? Oui, pour ceux qui ne le savaient pas, Solo fut journaliste avant d’intégrer la diplomatie.
Salif Sanogo
Lorsqu’on l’a relevé de son poste de directeur général de l’Ortm, ce fut la surprise générale car Salif y abattait du très bon boulot et s’époumonait à instaurer une très bonne atmosphère de collaboration au sein de la boîte. Mais puisque le ministre de tutelle est mieux placé que quiconque pour décider…De toute façon, le monde appartient à celui qui sait être patient. Salif a quitté le poste de Dg de l’Ortm sans bruit. Il est parti comme il était venu, sur la pointe des pieds. Aujourd’hui, son expertise et son mérite sont reconnus puisqu’il devient le patron de la cellule de communication de la Présidence de la République où il succède à feu Adam Thiam arraché à notre affection par la vilaine Covid-19. Un bond qualitatif pour Salif. Nous lui souhaitons plein succès !
En baisse :
Gabriel Magma Konaté
Qu’il l’ait ou non cherché, Gabriel Magma Konaté a fait le buzz, notamment avec sa proposition de loi au CNT visant à mettre à l’abri des soucis les anciens
présidents de l’Assemblée nationale, durant tout le reste de leur vie. Cette loi, sitôt proposée, a provoqué un lever de boucliers comme il n’y en a jamais eu concernant le CNT. Certainement que c’est aussi lié à la forte notoriété de Gabriel Magma Konaté. De toute façon, sans commenter la proposition de loi, nous lui disons simplement que si son souci était de susciter une législation similaire à celle appliquée aux anciens chefs d’Etat, la situation actuelle du pays et le CNT ne sont pas très indiqués pour un pareil débat à laisser à de vrais parlementaires, vrais élus et non des citoyens coptés par le président de la Transition. En effet, l’Assemblée nationale aura plus de légitimité pour mener un tel débat.
Lamine Seydou Traoré, ministre
Lamine Seydou Traoré fait partie du groupe de ministres, au sein du gouvernement de Transition, qui déçoivent. Avec lui, c’est le flop ! face à la crise profonde dans laquelle se trouve plongée l’Edm-sa, ses explications n’ont pas
convaincu car les populations ne se contentent pas d’écouter un ministre qui tire des plans sur les comètes alors que les délestages électriques taraudent leur vie quotidienne. Sans énergie ; beaucoup de secteurs d’activité se plantent et c’est un coup dur pour l’économie nationale. Mais en lieu et place de solutions proactives, le Ministre se fend en explications-justifications. Les projets, c’est bien, mais un ministre, surtout de la Transition que vit le Mali, doit faire preuve d’ingéniosité pour trouver des solutions, même transitoires, hic et nunc. Ce qui n’est pas le cas pour Lamine Seydou Traoré qui ne parvient pas encore à convaincre les nombreux sceptiques suite à sa nomination dans le gouvernement.
Jusqu’où :
UNTM
Jusqu’où ira la centrale syndicale Untm dans le bras de fer engagé contre les Autorités de la Transition ? Avec le préavis de grève déposé sur la table du gouvernement, l’Untm bande des muscles et menace d’aller en grève si ses revendications ne sont pas satisfaites. Grève illimitée s’il le faut ! Mais deux questions se posent : la base suivra-t-elle comme il le faut le mot d’ordre ? Quelle sera la position des autres centrales syndicales et des syndicats libres en cas de grève illimitée décrétée par l’Untm dans ce contexte national particulièrement délicat au Mali ?
Wanteed :
Mais où est donc passé Prouti ?
De Mamadou Ismaël Konaté alias Prouti pour les intimes nous manque beaucoup. Oui, Grande gueule de la République, comme il l’acceptait lui-même à travers les réseaux sociaux, il se fait un peu discret au moment où le pays amorce un virage important de son avenir. Selon nos informations, il est le plus souvent entre deux avions pour s’occuper des affaires de ses clients à l’étranger.
Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, Me Mamadou Ismaël Konaté, excellent avocat, anime bien le débat national sur certaines questions fondamentales de l’Etat, avec des points pertinents qu’il doit continuer à livrer. Ses prises de position soutenues par un franc-parler singulier qui divorcent très souvent d’avec le conformisme ambiant sont nécessaires pour booster l’introspection nationale dans laquelle se trouve actuellement engagé le pays.
Mais pourquoi :
Pitoyable, le transport urbain de Bamako !
En attendait le renouvellement du parc automobile de transport urbain, mais en lieu et place on nous propose des motos-taxis en train de se bousculer avec les paniers à salade que sont les Sotrama et des carcasses brinquebalantes transformées en taxis. Les Maliens méritent mieux pour leur déplacement et le renouvellement du parc automobile de transport urbain doit être aussi un des sujets majeurs en cette période de recherche de nouvelles voies pour le développement socio-économique. Où sont donc passés tous ces parcs de gros bus qui sillonnaient les rues de Bamako ? Pourquoi les transporteurs les ont-ils retirés de la circulation ? Autant de questions qui méritent de bonnes réponses pour aller de l’avant.
La Rédaction
Source: Aujourd’hui-Mali